Alors qu’il avait promis remettre le pouvoir à un gouvernement élu ce 7 février 2024, le Premier ministre haïtien Ariel Henry est toujours aux affaires. Voyant le scénario d’un pouvoir éternel se dessiner, les populations se sont jetées dans les rues pour exiger le départ du Premier ministre.
Arrivé au pouvoir depuis l’assassinat du président Jovenel Moïse le 7 juillet 2021, le Premier ministre Ariel Henry n’a pas réussi à endiguer la spirale de violences. Les gangs ont même pris de l’envergure contrôlant la presque totalité de la capitale Port-au-Prince et semant le chaos dans la population. Cette dernière s’organise tant bien que mal en comités de défense.
Tout pour le départ d’Ariel Henry
Dans un accord signé le 21 décembre 2021 avec les acteurs politiques et autres haïtiens, le Premier ministre Ariel Henry s’était engagé à entamer un processus de transition après des élections et à quitter le pouvoir le 7 février 2024. Sauf que ces élections qui auraient dû avoir lieu l’année passée ne se sont jamais tenues.
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Et le premier responsable du pays ne laissait entrevoir aucun signe de son départ à l’approche du 7 février. Aussi, depuis la semaine dernière, les haïtiens se sont jetés dans la rue pour exiger sa démission. Dans plusieurs régions du pays, des barricades et pneus enflammés sur les routes, des bâtiments pillés et des affrontements entre manifestations et forces de l’ordre.
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Lundi dernier, des manifestants munis de machettes se sont approchés de la résidence officielle d’Ariel Henry. Mais la police est intervenue pour les disperser. Dans la ville de Cayes, un mort et plusieurs blessés ont été signalés. Ce mercredi, à Ouanaminthe, deux corps ont été retrouvés sur le pont Djasa.
La mobilisation ne faiblit pas et les haïtiens sont décidés à chasser le Premier ministre Ariel Henry qui promet chaque début d’année d’organiser des élections, passage obligatoire pour qu’il restitue le pouvoir. L’insécurité dans le pays est l’un des grands échecs du pouvoir du Premier ministre à laquelle s’ajoute une situation économique difficile. En attendant, toutes les activités scolaires et commerciales sont paralysées dans le pays.
La Rédaction