En fin de mois dernier, le plus puissant chef de gang armé de Haïti a lancé une vaste opération visant à renverser Ariel Henry, Premier ministre du pays qui était en déplacement. Alors que ce dernier a toujours du mal à rentrer, le chef du gang a menacé d’une guerre civile si Ariel Henry s’accroche au pouvoir.
Le Premier ministre de facto haïtien Ariel Henry, éprouve beaucoup de difficultés à ramener le calme dans son pays mais aussi à organiser des élections pour passer le pouvoir. Alors qu’il devait quitter son poste le 7 février 2024 après des élections, le Premier ministre promet de tenir ces élections d’ici août 2025. Dans le pays, la population mais aussi les gangs armés ont commencé à s’opposer à lui.
Le chef de gang menace Ariel Henry
Le 29 février, Jimmy Chérizier, le plus grand chef de gang haïtien avait annoncé dans une vidéo, des attaques coordonnées pour renverser Ariel Henry. Des violences s’en sont suivies entre les forces de l’ordre et les bandits armés qui s’attaquaient à plusieurs sites stratégiques du pays. Ces attaques se sont poursuivies depuis lors et ces gangs ont réussi à libérer les prisonniers des deux plus grands centres pénitentiaires du pays.
Affrontements en Haïti : les gangs armés ont décidé de renverser le Premier ministre
Ils essayent également de prendre le contrôle de l’aéroport de Port-au-Prince, alors qu’ils s’attaquent aussi à des commissariats. Tard dans la soirée du lundi, des tirs ont continué dans la zone de l’aéroport. Le mardi, le chef de gang a animé une conférence pour adresser un message au Premier ministre. « Si Ariel Henry ne se retire pas, le pays subira un génocide » a menacé Jimmy Cherizier, alias »Barbecue ».
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« Si Ariel Henry ne se retire pas, si la communauté internationale continue à soutenir Ariel Henry, elle nous conduira directement à une guerre civile qui se terminera par un génocide. La communauté internationale, en particulier les États-Unis, le Canada, la France et le Core Group seront responsables de toutes les personnes qui mourront en Haïti », a ajouté le chef de gang. Quant à Ariel Henry qui était absent du pays le premier jour des attaques, il a toujours du mal à rentrer.
Le Premier ministre était à Nairobi pour signer l’accord permettant l’envoi d’une force multinationale dirigée par le Kenya dans son pays. A cause de l’insécurité à l’aéroport, le Premier ministre n’a pas pu atterrir de retour du Kenya. Selon le média dominicain CDN, l’avion d’Ariel Henry a atterri à Porto Rico, après s’être vu refuser un atterrissage en République dominicaine, pays voisin d’Haïti avec qui il entretient des relations tendues.
La Rédaction