« Même si Macron ne veut pas, nous, on est là » : le président français poursuivi par la contestation

« Même si Macron ne veut pas, nous, on est là » : le président français poursuivi par la contestation

Chaque jour connait son lot d’incident tout au long de la visite d’État du président français Emmanuel Macron aux Pays-Bas. Le Chef d’État a vécu une nouvelle journée de contestation à des kilomètres de son pays.

La contestation de la réforme des retraites suit le président français, partout où il va. Depuis le début de sa visite, mardi, aux Pays-Bas, des français ont tenu à lui exprimer leur colère face à sa volonté de leur imposer cette réforme.

Visite aux Pays-Bas perturbée

Un homme et une femme ont été arrêtés ce mercredi pour « trouble à l’ordre public et menace », a déclaré à l’AFP, le porte-parole de la police, Lex van Liebergen. Ces manifestants « couraient » vers le président français à son arrivée à l’université d’Amsterdam.

Réforme des retraites : Emmanuel Macron tient bon, la rue aussi

Des images TV montre l’homme arrêté dans sa course et plaqué au sol par l’aide de camp du président français. « Pour l’honneur des travailleurs, même si Macron ne veut pas, nous, on est là » a scandé l’homme à deux reprises, tout en reprenant la chanson de la contestation de la réforme des retraites en France.

A sa sortie de l’université, une quarantaine de manifestants attendaient Emmanuel Macron, brandissant des banderoles hostiles au président français. Ces actions s’inscrivent dans un plan pour gâcher la visite du président aux Pays-Bas. En effet, la veille M. Macron a dû subir des actions similaires.

Macron tenace face à la contestation

Le mardi, lors d’un discours sur l’Europe à La Haye, le président français avait aussi été interrompu par des manifestants. Ces derniers ont lancé « où est la démocratie française ?» depuis la tribune du théâtre ou il faisait son allocution.

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Ils ont déroulé une banderole sur laquelle était écrit en anglais « Président de la violence et de l’hypocrisie ». « Vous avez des millions de manifestants dans les rues » ont ajouté ces manifestants. Mais le chef de l’État n’était pas resté indifférent à la contestation. « Ceci est une démocratie et une démocratie est exactement un endroit où l’on peut manifester », a-t-il répliqué, quand il a pu reprendre la parole.

« Le jour où vous vous dites « quand je suis en désaccord avec la loi qui a été adoptée ou les personnes qui ont été élues, je peux faire ce que je veux car je décide moi-même de la légitimité de ce que je fais », vous mettez la démocratie en danger », s’est-il exclamé.

Esso ASSALIH