Election au Brésil : le président sortant Jair Bolsonaro calme le jeu

Election au Brésil : le président sortant Jair Bolsonaro calme le jeu

Le président sortant Jair Bolsonaro a finalement dissipé les craintes suscitées par l’annonce de sa défaite au scrutin de dimanche passé au Brésil. S’exprimant ce mardi 1er novembre, il s’est engagé à respecter la constitution.

Après le second tour de la présidentielle dimanche passé et la courte défaite de Bolsonaro (49,1%, contre 50,9%), l’opinion craignait qu’il ne reconnaisse pas les résultats. D’autant plus que ses partisans s’étaient engagés dans des manifestations de contestation, érigeant des barrages routiers et paralysant la circulation dans plusieurs Etats de la fédération.

Fair play du président sortant

Alors que sa parole était très attendue, le président sortant du Brésil Jair Bolsonaro ne s’est adressé à son pays que ce mardi, deux jours après l’annonce de sa défaite à l’élection de dimanche. «Tant que je serai président de la République, je continuerai à respecter la Constitution», a-t-il fait savoir au palais de l’Alvorada, à Brasilia.

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Une position de sa brève allocution qui prend le contre-pied des idées diffusées et selon lesquelles, le président sortant pourrait s’opposer aux résultats des élections. Surtout que le pays était à moitié paralysé par des blocages routiers gigantesques organisés par ses partisans. Cependant, bien qu’il ne conteste pas ouvertement les résultats des élections, Bolsonaro n’a pas reconnu la victoire de son rival Lula.

Il a même indiqué que les manifestations de ses partisans sont «le fruit de l’indignation et d’un sentiment d’injustice concernant la façon dont le processus électoral s’est déroulé». Il a toutefois condamné les barrages routiers, insistant que des «manifestations pacifiques seront toujours bienvenues». Son chef de cabinet, Ciro Nogueira, a indiqué que le président sortant avait «autorisé la transition».

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La Cour suprême a aussi indiqué qu’«en ordonnant le début de la transition, (le président) a reconnu le résultat final de l’élection». Mais le président sortant restera au pouvoir jusqu’au 31 décembre avant de passer la main le lendemain à son successeur.

Esso A.