Contre-Terrorisme en Afrique : de quoi le président Faure Gnassingbé accuse les institutions financières internationales ?

Contre-Terrorisme en Afrique - pourquoi le président Faure Gnassingbé s’attaque aux institutions financières internationales ?

Lundi 22 avril s’était ouvert à Abuja, le sommet africain sur le terrorisme organisé par le président nigérian Bola Tinubu. A cette occasion, le président Togolais Faure Gnassingbé s’en est violemment pris aux institutions financières internationales qui mettent à mal la lutte antiterroriste engagée par les africains.

Le sommet africain sur le terrorisme a été organisé par le Nigéria avec le soutien du Bureau des Nations Unies contre le terrorisme (UNOCT). Étalé sur deux jours, ce sommet a réuni plusieurs Chefs d’État africains, des représentants d’organisations internationales, des responsables diplomatiques et groupes de la société civile.

Le président Faure Gnassingbé accuse

Ce sommet a visé à renforcer la coopération multilatérale et redéfinir une approche globale de la lutte contre le terrorisme sur le continent. Prenant la parole, le président togolais a remercié son homologue nigérian pour cette initiative louable. Attaquant le fond du sujet, le président Togolais a planté le décor du terrorisme en Afrique. Cette nébuleuse ne « menace pas seulement les institutions de nos pays, pas seulement nos régimes politique et nos populations », a-il-indiqué.

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Il s’agit d’une menace contre « la substance même de nos États. C’est pourquoi au fond, vaincre le terrorisme est notre seule option » a précisé le président Faure. Mais cette situation de tension permanente accentuée par les autres défis sociaux des pays africains crée des problèmes financiers énormes aux pays africains, dont malheureusement ne tiennent pas compte les institutions financières internationales.

« Ils (problèmes financiers) sont bien connus de tous, sauf semble-t-il des institutions financières internationales qui continuent à considérer des ratios de dette, incapables de tenir compte de cette situation spécifique », s’est indigné le président Faure. Devant les représentants des organisations internationales, Faure Gnassingbé a insisté sur cette situation car « notre rôle contre le terrorisme dépasse ici la situation locale ».

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« Nous nous battons d’abord pour nous même mais nous nous battons aussi pour la communauté internationale dont l’équilibre est partout menacé par le terrorisme », a martelé M. Faure. Toutefois « nous ne demandons pas de reconnaissance particulière pour cela », a-t-il nuancé.

« Mais au moins, qu’on ne nous enferme pas dans des contraintes financières qui rendent l’exercice impossible » a-t-il lancé à l’endroit des institutions financières internationales à l’instar du FMI, de la Banque mondiale et autres.Au-delà des questions financières, le président Faure Gnassingbé a appelé à la coopération entre les États africains dans cette lutte.

La Rédaction