Mines congolaises : la RDC accuse le fabriquant d’iPhone d’utiliser ses minerais ‘’exploitées illégalement’’

Mines congolaises - la RDC accuse Apple d’utiliser ses minerais ‘’exploitées illégalement’’

La République démocratique du Congo (RDC) a adressé une mise en demeure aux deux filiales d’Apple en France accusant la société d’utiliser les minerais provenant de ses mines. Ces minerais seraient ‘’exploités illégalement’’ et trafiqués par le Rwanda, a rapporté l’AFP.

Cette mise en demeure qui est une sommation avant le déclenchement d’une procédure judiciaire a été adressée cette semaine aux filiales d’Apple en France. Un courrier a aussi été envoyé à la maison-mère aux États-Unis d’Apple, qui commercialise l’iPhone et les ordinateurs Mac.

Apple utiliserait illégalement les minerais congolais

Selon le document remis par les avocats mandatés par la RDC et consulté par l’AFP, les minerais dans les produits d’Apple proviennent « de mines congolaises » où « de nombreux droits humains sont violés ». Ces minerais seraient ensuite « transports hors de la RDC et notamment vers le Rwanda, où ils seraient blanchis », précise le document apporté par ces avocats et consulté par l’AFP.

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« Il ressort du dossier que la société Apple utilise dans ses produits des minerais stratégiques achetés au Rwanda » ont affirmé les avocats français William Bourdon et Vincent Brengarth. « Le Rwanda est un acteur central de l’exploitation illégale de minerais et notamment de l’exploitation de l’étain et du tantale en RDC », ont-ils ajouté.

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« Après leur extraction illégale, ces minerais sont importés par contrebande au Rwanda, où ils sont intégrés dans les chaînes d’approvisionnement mondiales » précise le document. Les deux avocats sont unanimes, « ces minerais litigieux proviendraient en grande partie de mines congolaises au sein desquelles de nombreux droits humains sont violés ».

Ils expliquent cette mise en demeure d’Apple « par l’extraordinaire gravité de la situation dans l’Est de la RDC et qui est source de très graves dommages à la population locale et à l’État congolais ». En effet, le gouvernement de Kinshasa accuse le Rwanda de soutenir le mouvement rebelle du M23 qui mène une offensive depuis deux ans dans la province du Nord-Kivu et contrôle une grande partie du territoire. Ce soutien permettrait à Kigali de faire main basse sur les ressources minières dans cette partie de la RDC.

Esso A.