Le conflit entre la Palestine et Israël, ravivé il y a deux jours par l’attaque du Hamas, fait des dégâts dans la classe politique française notamment contre La France insoumise. Alors que les morts se comptent par centaine dans les deux camps, en France, la classe politique se fait la guerre sur qui soutien ou pas Israël.
Samedi, après le déclenchement de la guerre par le Hamas, La France Insoumise (LFI) parti politique de Jean-Luc Mélenchon, a affiché sa position dans un communiqué. Bien qu’il ait appelé à la fin de l’escalade, le communiqué a trouvé une justification à l’attaque du Hamas. Cette position qui ne soutient pas ouvertement Israël, est jugée impardonnable par les autres partis politiques.
La France Insoumise attaquée
« L’offensive armée de forces palestiniennes menée par le Hamas intervient dans un contexte d’intensification de la politique d’occupation israélienne à Gaza, en Cisjordanie et à Jérusalem Est », a écrit La France Insoumise dans son communiqué. Une position qui a été dénoncée par la majorité de la classe politique, à commencer par la Première ministre française Élisabeth Borne.
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Cette dernière a trouvé dans ce communiqué des « ambiguïtés » et de la « complaisance » envers le Hamas. Elle a accusé LFI de « parfois masquer une forme d’antisémitisme » à travers son « antisionisme ». Même son de cloche chez l’ancien Premier ministre socialiste Manuel Valls qui évoque une « complaisance d’une partie de la gauche » envers le Hamas. Il y voit aussi de « l’antisémitisme » voilée dans de « l’antisioniste ».
Éric Ciotti, patron de Les Républicains, accuse « les amis de M. Mélenchon » d’être « définitivement sortis de l’arc républicain en légitimant le massacre de civils ». Sur les réseaux sociaux, notamment X, la majorité des internautes s’insurge contre La France Insoumise, apportant leur soutien total à Israël. Mais le parti a assumé sa position ce lundi. Manuel Bompard, coordinateur de La France Insoumise a jugé sur France 2 que « la position de la France ne peut pas être alignée sur celle du gouvernement de l’extrême droite israélienne ».
Les combats se poursuivent
« Il faut l’arrêt des hostilités, un cessez-le-feu, la protection des civils (…) Je suis Israélien, Palestinien, du côté de tous ces peuples qui souffrent depuis des décennies de ce conflit » a martelé le coordinateur de La France insoumise. Tout en condamnant « les crimes de guerre commis par le Hamas », il dénonce ceux de « l’État israélien à l’égard des Palestiniens depuis des années ». Mais la position la plus partagée en France est de condamner le Hamas et la Palestine tout en soutenant indéfectiblement Israël.
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En ce temps, le conflit se poursuit entre Israël et la Palestine. Le ministre de la Défense israélien a annoncé le siège de la bande de Gaza. Des bombardements sont effectués sur l’enclave et on dénombre déjà des centaines de morts. En réaction à ces raids, le Hamas a menacé d’exécuter les otages israéliens qu’il détient. Le secrétaire général de l’ONU s’est dit « profondément bouleversé » par le siège annoncé.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a mis en garde contre une attaque « indiscriminée » de civils à Gaza par Israël. Les États-Unis envoient des aides militaires à Israël et ont rapproché leur flotte en méditerranée de l’État juif, en signe de soutien. Le Hezbollah, parti politique et groupe paramilitaire libanais, a menacé d’attaquer les positions américaines au Moyen-Orient, s’il intervient directement dans le conflit.
La Rédaction