Accusations d’espionnage : le torchon brûle entre la Russie et l’Otan

Accusations d’espionnage : le torchon brûle entre la Russie et l’Otan

Les accusations de l’Organisation du traité de l’atlantique nord (Otan), ont fini par agacer le pays de Vladimir Poutine. Ce dernier a décidé de couper les ponts avec l’Alliance de défense militaire.

Lundi, la Russie a annoncé qu’elle suspendait sa mission de représentation auprès de l’Otan et celle de l’Otan à Moscou. Cette décision fait suite aux accusations d’espionnage proférées par l’Otan envers la Russie, suivie de sanctions.

La Russie réplique aux accusations et sanctions de l’Otan

Le ministre russe des affaires étrangères, Sergueï Lavrov a indiqué lundi qu’« à la suite de certaines mesures prises par l’Otan, les conditions de base pour un travail en commun ne sont plus là ». Début octobre, l’Otan a accusé huit émissaires russes d’espionnage. L’alliance leur a même retiré leurs accréditations. C’était la goutte de trop pour Poutine.

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En effet, le site d’informations 20minutes, révèle que les relations entre l’Otan et la Russie ont toujours été tendues. Elles vacillent entre des expulsions croisées de diplomates, des accusations d’ingérence électorale, d’espionnage, de cyberattaques attribuées à Moscou.

Cette fois-ci, les choses sont allées plus loin avec ces expulsions, qui ont commencé en 2018, suite à l’empoisonnement au Royaume -Uni d’un ancien agent russe, Sergueï Skripal et de sa fille. Les négociations russes n’y ont rien changé. En outre, la Russie dénonce des ambitions d’extension de l’Alliance jusqu’en Ukraine et en Géorgie. Or, la Russie considère ses voisins et ex-républiques soviétiques comme faisant partie de sa chasse gardée.

L’Otan reste ouverte au dialogue

« Nous avons renforcé notre dissuasion et notre défense en réponse aux actes agressifs de la Russie, mais nous restons en même temps ouverts au dialogue » a affirmé une porte-parole de l’Alliance, après la décision de Moscou. Le chef de la diplomatie allemande, Heiko Maas, a quant à lui jugé la décision russe plus que regrettable. Il redoute que cette décision va « prolonger les relations glaciales » entre la Russie et l’Alliance.

Sergueï Lavrov, chef de la diplomatie russe

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En effet, la décision russe est lourde. Le pays a décidé de suspendre indéfiniment sa mission à Bruxelles auprès de l’alliance militaire occidentale, ainsi que la mission de l’Otan accueillie par l’ambassade de Belgique à Moscou. Elle assurait la liaison entre l’Alliance à Bruxelles et le ministère russe de la Défense.

La suspension touche également le bureau d’information de l’Otan, qui selon l’Alliance servait à améliorer la connaissance et la compréhension mutuelles. Ces décisions prendraient effet le 1er novembre, mais Sergueï Lavrov a rassuré qu’en cas « d’urgence », l’Alliance devra à l’avenir se tourner vers l’ambassadeur russe en Belgique.

Kylian B.