Négociations : le Niger refuse de recevoir la délégation CEDEAO-UNION AFRICAINE-ONU

Mission tripartite - le Niger refuse de recevoir la délégation CEDEAO-UNION AFRICAINE-ONU

La mission tripartite composée de la Cedeao, de l’Union africaine et de l’Onu, ne pourra se rendre à Niamey, comme prévue, ce mardi 8 août. La raison est le refus  indiqué par le ministère nigérien des Affaires étrangères dans un communiqué, de les accueillir.

Après l’abandon de l’option militaire contre le Niger, les couloirs diplomatiques se sont mis en branle pour négocier avec les militaires derrière le coup d’État au Niger. Après la diplomate américaine, hier, c’est une mission tripartite qui est prévue aujourd’hui sur Niamey. La Cédéao prévoit également une réunion extraordinaire jeudi prochain sur la situation au Niger.

Non à la mission tripartite

Le ministère nigérien des Affaires étrangères a adressé une note à la Représentation Résidente de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) à Niamey. Il y indique avoir été informé par la Représentation, de l’arrivée à Niamey d’une mission tripartite ce 8 août, « par vol spécial affrété par les Nations Unies ».

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Or, suite « aux sanction édictées par la CEDEAO elle-même (..) le 30 juillet 2023, les frontières terrestres et aériennes du Niger avec les États membres » sont fermées, rappelle la note. Aussi, l’organisation de cette mission tripartite « par vol spécial requiert un examen particulier des autorités nigériennes incluant une exemption spéciale ».

Or, ajoute le courrier du ministère, la note l’informant de l’arrivée de cette mission ne demande pas cette « exemption spéciale ». Ceci ajouté au « contexte actuel de colère et de révolte des populations suite aux sanctions imposées par la CEDEAO, ne permet pas d’accueillir » la mission tripartite en toute sécurité, se désole le ministère.

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Alors le communiqué indique qu’un « report de la mission s’avère nécessaire » tout en appelant les dites organisations à « convenir au préalable avec les autorités nigériennes, des dates, contours et programmes desdites visites ». En outre, ajoute-t-il, il faudra réviser « certains aspects du programme (de la mission), dont les rencontres avec certaines personnalités ». Ces dernières ne pourront avoir lieu « pour des raisons évidentes de sécurité, dans cette atmosphère de menace d’agression contre le Niger ».

Les autorités nigériennes ont, toutefois, réitéré leur disponibilité à engager des discussions concernant la situation du pays.

Esso ASSALIH