Alors que la présidence de l’UE va bientôt passer à la Hongrie, le Parlement de l’Union prépare un projet de résolution pour l’empêcher. En effet plusieurs pays doutent de la capacité du pays à assurer cette fonction, chose contre laquelle Budapest s’est insurgée ce jeudi.
Les pays de l’Union européenne (UE) en assure la présidence à tour de rôle pour une période de six mois. Le tour de la Hongrie sera ce second semestre 2024, alors que son dirigeant le Premier ministre Viktor Orban est souvent critiqué par ses pairs. Surtout avec son refus de se ranger du côté de ses voisins pour condamner Vladimir Poutine.
La Hongrie indésirable à la présidence de l’UE
Le projet de résolution s’opposant à la présidence de l’UE par la Hongrie est proposée par différents groupes du parlement de l’union. Il doit être voté le 1er juin, précise l’AFP qui relaie l’information. Comment ce pays « pourra-t-il remplir sa tâche de manière crédible au vu de son non-respect de la loi et des valeurs de l’UE » s’est interrogé le texte du projet.
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Les groupes parlementaires porteurs du projet ont demandé aux États membres de « trouver une solution dès que possible ». Cette démarche n’a pas laissé indifférente la Hongrie qui a protesté à travers son ministre de la justice, Judit Varga. « Soyons clairs : la présidence de l’UE n’est pas un droit mais une obligation », a-t-elle réagi sur Facebook.
« Nous accomplirons avec intégrité ce que nous avons promis et personne ne peut nous l’enlever », d’autant plus que « la Hongrie est un membre à part entière de l’Union européenne », a-t-elle promis. Ce à quoi a renchérit le directeur de cabinet du Premier ministre hongrois Viktor Orban. Il n’y a « aucune possibilité légale de retirer au pays la présidence de l’UE », a laissé entendre Gergely Gulyas, devant les journalistes.
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« Nous ne devrions pas négocier les lois de l’UE avec un autocrate qui ne respecte pas notre démocratie et veut abolir le Parlement européen » s’est défendu devant l’AFP l’eurodéputé allemand Daniel Freund. « Très franchement, accorder ce rôle au meilleur ami de Vladimir Poutine, en pleine guerre en Ukraine, pose je pense des risques pour la sécurité de l’Union » a-t-il ajouté. Il s’agit de « souligner notre inquiétude », de « mettre sur la table le sujet, qui n’est pas anodin », a de son côté indiqué l’élue française Gwendoline Delbos-Corfield.
La Rédaction