Le président Goïta dans une allocution à la nation hier, a adressé un message aux rebelles qui revendiquent le contrôle du nord du Mali. Ce discours était prononcé en prélude à la célébration ce vendredi 22 septembre, du 63e anniversaire de l’accession à l’indépendance de son pays.

La fête de l’indépendance du Mali se célèbre dans un contexte de recrudescence des attaques, non plus seulement des terroristes, mais aussi des ex-rebelles du nord regroupés au sein de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA). Ces attaques se font sur fond d’occupation des bases militaires rétrocédés par la mission de l’ONU dans le cadre de la première phase de son retrait, et que les groupes armés signataires de l’accord de paix d’Alger revendiquent.

Le président Goïta à l’assaut des rebelles

Au-delà des questions économiques évoquées par le président Goïta dans son discours à la nation, la question sécuritaire a occupé une place importante. Le Colonel Assimi Goïta a fait le constat de l’échec des forces de maintien de la paix dans son pays. « Après dix ans de présence de ces forces étrangères », force est de constater que leur logique « est d’entretenir l’insécurité et de nous maintenir dans la dépendance » a indiqué le président.

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Aussi, le peuple malien a décidé de prendre en main sa sécurité, créant une nouvelle dynamique marquée par le retrait de la Minusma et les opérations militaires en cours. Tout ceci aboutira à ce que le Mali recouvre « sa souveraineté sur l’ensemble de son territoire » a promis le président Goïta. Et pour ce faire, le gouvernement veillera au redéploiement des forces de défense et de sécurité sur l’ensemble du territoire national ainsi qu’au retour des services sociaux de base.

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Il s’agit d’un message à peine voilé aux groupes rebelles du nord qui s’opposent au redéploiement des soldats maliens dans les camps se trouvant sur les territoires qu’ils estiment contrôler. Cette situation a mené à des affrontements ces derniers jours entre eux et l’armée nationale pour le contrôle des camps militaires. Ces combats ont occasionné des morts dans les deux camps.

Pour éviter que ce scénario ne se reproduise, le président Goïta promet un suivi rigoureux de la deuxième phase de retrait de la Minusma qui s’achèvera au plus tard le 31 décembre 2023. Ce suivi va concerner les localités de Douentza, Ansongo, Aguelhok, Kidal, Tessalit, a précisé M. Goïta. Le contrôle de ces localités est une « mission décisive » que s’est assignée le gouvernement malien, conscient des « contraintes » que voudront lui imposer les forces ennemies. Aussi le président de la transition a appelé les maliens « à resserrer les rangs autours des Famas », c’est-à-dire les forces armées maliennes.

Esso ASSALIH