Présidentielle en Tunisie: plusieurs candidats en prison

Présidentielle en Tunisie- plusieurs candidats en prison

L’élection présidentielle en Tunisie aura lieu le 6 octobre 2024. Les préparatifs pour les dépôts des dossiers ont commencé alors que plusieurs potentiels candidats sont en prison. Tant qu’ils ne sont pas jugés, ils ont la possibilité de se présenter.

Élu en octobre 2019, le président tunisien Kaïs Saïed, est devenu tout puissant quant il s’était accaparé tous les pouvoirs. Aujourd’hui, il respecte la constitution en remettant son mandat en jeu. Mais plusieurs opposants dénoncent la main mise du président.

Des candidats en prison

Du 29 juillet au 06 août, les potentiels candidats à la présidentielle du 6 octobre doivent déposer leurs dossiers à l’Instance électorale, l’ISIE. 58 potentiels compétiteurs ont déjà débuté ces démarches qui consistent à récolter 10 000 parrainages.

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Ils doivent aussi avoir un casier judiciaire vierge, être Tunisien, musulman et âgé d’au moins 40 ans. La curiosité, c’est que beaucoup de ces potentiels candidats sont en prison. C’est le cas de l’avocat Ghazi Chaouachi. Emprisonné depuis février 2023, il a déclaré sa candidature dans un communiqué sur sa page Facebook le 15 juillet 2024.

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Abir Moussi, candidate malheureuse en 2019, a été arrêté en octobre 2023, quelques jours après avoir exprimé son intérêt pour la présidence. Depuis, elle est en prison et fait face à trois mandats de dépôt, selon le média tunisien Businessnews. Mais sa formation politique, le Parti destourien libre, affirme qu’elle reste son unique candidate à la présidentielle.

Le secrétaire général du parti Al Joumhouri, détenu depuis février 2023 dans le cadre de l’affaire de complot contre la sûreté de l’État, est aussi déclaré candidat. En mars 2024, le parti a maintenu le nom de Issam Chebbi, comme candidat. Mais il n’est pas évident que tous ces personnalités puissent faire valider leurs candidatures puisque l’Isie exige que les parrainages soient présentés sur les formulaires que le candidat doit retirer en personne.

Ils pourraient donner procuration mais il en faut une spéciale, car celle établie par voie d’huissier pour les prisonniers n’est pas agréée par l’ISIE.

Esso A.