Accord de paix : le Mali et l’Algérie semblent rapprocher leurs points de vue

Accord de paix : le Mali et l’Algérie semblent rapprocher leurs points de vue

Dans un communiqué consulté par l’AFP ce jeudi, le Mali et l’Algérie ont exprimé leur volonté de relancer l’accord de paix de 2015. Signé entre l’ex-rébellion touareg(CMA) et le gouvernement malien, cet accord dit d’Alger est en souffrance selon les groupes signataires.

Le communiqué fait suite à la visite du ministre algérien des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, au Mali. Ce dernier a été reçu mercredi, par le président de la transition malienne le colonel Assimi Goïta. Le Mali a tout récemment mis en garde l’Algérie contre des violations de l’accord de la part des groupes armés. Ces derniers émettent régulièrement de pareils accusations contre le gouvernement malien.

Vers une relance de l’accord de paix

« Nous avons examiné de manière très précise, très rigoureuse, les conditions à réunir pour parvenir à une relance effective et productive » de l’accord de paix, a déclaré Ahmed Attaf après sa visite au colonel Goïta, selon le communiqué de la présidence malienne. Cette relance se fera « à travers un processus politique qui serait mis à l’abri des turbulences conjoncturelles », a-t-il continué.

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Le chef de la diplomatie algérienne a souligné une convergence de vues autour des méthodes , des démarches et des objectifs de Bamako et d’Alger. Lors de sa visite, M. Attaf a aussi remis au président Goïta un message écrit de la part du président algérien, M. Abdelmadjid Tebboune, selon un communiqué de son ministère.

En effet, dans une lettre datée du 24 février et adressée à l’ancien chef de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra, le Mali remettait en cause le crédit de la médiation internationale qui appuie la mise en œuvre de cet accord de paix ; l’Algérie étant le chef de file de cette médiation. Fin février, le président algérien avait reçu les ex-rebelles maliens que le Mali accuse de violer l’accord de paix.

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On peut donc supposer que cette visite au Mali visait à remettre les choses au clair entre Bamako et Alger. Quant à la coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) signataire de l’accord, elle estime que « la situation est en train d’échapper à tout contrôle » comme l’a déclaré à l’AFP mercredi, l’un de ses porte-paroles Ag Mohamed Almou. L’accord de paix prévoit entre autres des mesures de décentralisation et l’intégration d’ex-rebelles dans l’armée nationale.

La Rédaction