Alors que la Cedeao maintenait ses sanctions contre le Niger ce dimanche 10 décembre, le général Tchiani chef du CNSP qui dirige le Niger, a accordé une longue interview en trois langues à la télévision publique. S’exprimant en Zarma, Haoussa et Français, le dirigeant du pays a vanté les succès du CNSP.
Alors que la Cedeao décidait ce dimanche de maintenir les sanctions contre le Niger tout en ouvrant la voie aux négociations, le général Tchiani montrait la détermination totale qui dirige ses actions. L’interview diffusé ce dimanche soir et qui a duré plus de 6 heures, a été faite dans deux langues populaires du pays, en plus du français, pour pouvoir avoir l’adhésion de toute la population du Niger.
La sécurité, préoccupation du chef du CNSP
L’interview du chef du CNSP à la radio-télévision du Niger (RTN), a naturellement porté sur la question sécuritaire. Le général Tchiani en a fait un bilan satisfaisant qui fait état de la « réorganisation du système de défense » du Niger. Dans ce sens, ont été créées des « structures dans le domaine de la lutte antiterroriste », et ces dernières « donnent des résultats » positifs en seulement quatre mois.
Pour le général Tchiani, il y a espoir que le Niger ait prochainement la pleine maitrise de sa sécurité, notamment avec « le départ de l’origine du terrorisme sur son territoire », à savoir « la France ». En effet, selon le chef du CNSP, « l’incendie terrorisme tire son essence du soutien que la France lui apporte » et on ne peut « combattre un incendie avec de l’essence ».
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Aussi, un grand pas a été effectué par le Niger, notamment à travers la « dénonciation des accords de coopération en matière de défense » avec la France. Il en est de même de l’ambassadeur de France qui a été expulsé du pays. De nouveaux partenariats sont en train de se nouer avec les pays prêts à accompagner le Niger, et les anciens accords continueront à être révisés ou dénoncé, a-t-il promis.
Sur le plan économique, le chef du CNSP s’est réjoui du « ravitaillement régulier à travers un corridor sécurisé » des populations, malgré l’embargo de la Cedeao. « Un climat de confiance » entre populations et dirigeants a été aussi rétabli grâce à la bonne gouvernance. Elle s’est matérialisée par la mise en place de la commission de lutte contre les infractions économiques, financières et fiscales (COLDEF), qui va veiller à ramener dans les caisses de l’État de tout ce qui y avait été soutiré.
La Rédaction
