Les autorités d’un district du centre du Nigéria ont annoncé la mise en place dimanche, d’un couvre-feu suite à de nouveaux affrontements meurtriers entre communautés. Ces violences qui opposent des agriculteurs à des éleveurs ont fait au moins neuf morts.

L’exploitation des terres et des ressources en eau oppose souvent les communautés d’agriculteurs et d’éleveurs dans les régions du nord-ouest et du centre du Nigéria. Cette rivalité est souvent émaillée de meurtres et représailles qui alimentent un climat d’insécurité avec la formation de gangs armés qui font des raids dans différents villages.

Nouveaux affrontements meurtriers

Depuis deux mois, des affrontements meurtriers opposent les éleveurs et agriculteurs du district de Mangu dans l’État de Plateau. Ces violences ont déjà fait plus de 200 morts. Se confiant à l’AFP, le porte-parole militaire régional, James Oya a indiqué qu’une nouvelle attaque a eu lieu ce dimanche.

Nigéria : violents affrontements entre groupes terroristes

Des hommes armés ont attaqué en « représailles » plusieurs villages du district tuant au moins neuf personnes. « Jusqu’à présent, nous avons retrouvé neuf cadavres, nous poursuivons les recherches car certaines personnes sont toujours portées disparues » a ajouté un responsable communautaire, Jerry Datim.

Ces attaques de dimanche surviennent après celles de vendredi ayant visé huit villages d’éleveurs. 15 morts ont été recensés a aussi indiqué à l’AFP Nuru Abdullahi, président de l’association des éleveurs de bétail Miyyeti Allah du Nigeria. Pour ce dernier, cette attaque est l’œuvre d’une milice d’autodéfense locale, « Opération Rainbow », mise en place par les autorités de Plateau.

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Le coordinateur de ce groupe, Sitdang Mungak, a rejeté cette accusation. Il a nié toute implication de ses agents dans ces attaques. L’armée de son côté, a indiqué poursuivre ses enquêtes sur ces affrontements meurtriers. En attendant, le gouverneur de l’État de plateau, Caleb Mutfwang, a décrété un couvre-feu général dans la zone.

Les déplacements dans le district de Mangu « ont été interdits jusqu’à nouvel ordre, à l’exception du personnel de sécurité et des personnes exerçant des fonctions essentielles » a déclaré dans un communiqué le porte-parole du gouverneur, Gyang Bere.

La Rédaction