Fêtes de fin d’année : un engouement en baisse ou juste une impression ?

Fêtes de fin d’année - un engouement en baisse ou juste une impression ?

Le mois de décembre évoque différentes émotions dans une grande partie du monde. La raison en est la saison festive qu’il apporte. Mais d’année en année, le faste de ces célébrations semble connaitre une diminution, ou s’agit-il d’un simple effet d’illusion ?

Les fêtes de fin d’année sont célébrées dans plusieurs pays en Afrique même dans certains pays à majorité musulmane, le calendrier grégorien étant utilisé, ne serait-ce que sur le plan professionnel. Aussi, décembre n’est pas un mois ordinaire car marquant la célébration de la naissance du christ pour certains, mais aussi la fin d’une année et l’entrée dans une nouvelle, pour beaucoup d’autres.

Les fêtes de fin d’année n’attirent plus ?

En Afrique, toute occasion de s’amuser est la bienvenue et les fêtes de fin d’année en sont une parfaite illustration. Le mois de décembre est souvent animée dans la plupart des pays, même ceux d’obédience musulmane. Cependant, une immersion en Afrique de l’ouest et précisément au Togo, nous permet de constater que l’animation n’est plus vraiment au rendez-vous.

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En effet, comme l’affirme Kossi, un jeune rencontré dans la capitale Lomé, « avant, à cette date vous verrez déjà des décorations partout dans la ville. Ce n’est plus le cas actuellement où ça vient petit à petit ». Cette absence de décor qu’on peut assimiler à un léger retard, est tout de même symptomatique d’un manque d’intérêt général pour les fêtes de fin d’année, selon le point de vue d’un bon nombre de gens.

« Avant, il y avait une distinction entre la célébration de la fête de Noël et celle du nouvel an, maintenant c’est comme si les gens misent plus sur le premier janvier pour fêter les deux d’un seul coup », a confié Gnim, un jeune entrepreneur. La raison derrière, est économique selon lui, dans la mesure où même la fête du nouvel an n’est plus célébrée avec faste comme par le passé.

C’est parce qu’on a grandi

En outre, la perte de certaines pratiques comme les « cabanes de noël » construites par les enfants, ou les pétards dont les bruits annonçaient les fêtes dès la mi-novembre ; ajoute à cette ambiance morose qui s’apparente à une baisse d’intérêt. Vincent, habitant d’une zone d’Agoè (banlieue de Lomé) partage le même avis. « C’est une question de moyens, s’il y a les moyens tout le monde va fêter » a-t-il lancé. Et de renchérir « celui qui dit qu’il ne fête pas, quand il trouve l’argent, il fête ».

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Il est donc évident que la situation économique qui est en pleine relance après la pandémie, est un facteur influant le manque d’engouement. Cependant, d’autres personnes estiment que l’intérêt est toujours le même. Même s’il n’y a pas l’argent, les gens font tout pour passer de bonnes fêtes confie Sylvain, gérant d’une boutique de pièces détachées à Zongo, une localité d’Agoè.

Pour lui, c’est aussi une question d’âge. Quand on grandit et qu’on a beaucoup de soucis, on a l’impression que les fêtes ne sont plus d’actualité. Alors que les enfants vivent encore de grandes émotions pendant les périodes de fête. On peut donc en déduire que les émotions des fêtes sont vécues différemment selon les personnes. Et cet état de fait peut être élargi à une grande partie de l’Afrique, surtout subsaharienne.

Esso A.