Sénégal : Ousmane Sonko rétabli dans ses droits par la justice, la course à la présidentielle relancée

Candidature : Ousmane Sonko rétablit dans ses droits par la justice, la course à la présidentielle lancée

La bataille juridique aura été rude mais aura valu le coup pour l’emblématique homme politique sénégalais, qui peut se concentrer désormais sur sa candidature à la présidentielle. En effet, hier jeudi 12 décembre dans une énième décision, la justice du Sénégal a ordonné la réintégration d’Ousmane Sonko sur les listes électorales.

Depuis son incarcération, sa radiation des listes électorales et la dissolution de son parti politique, Pastef, Ousmane Sonko n’a pas perdu l’espoir de se présenter à la présidentielle prochaine. Et la décision de la Cour suprême mi-novembre, remettant en cause son réintégration, n’a pas suffi à calmer ses ardeurs, et bien lui en a prit.

Retour à la candidature d’Ousmane Sonko

L’affaire de la candidature d’Ousmane Sonko était en jugement devant le tribunal de Dakar ce jeudi, après l’arrêt de cassation de la Cour suprême le 17 novembre. En effet, la Cour suprême saisie par l’État du Sénégal avait cassé un jugement du tribunal de Ziguinchor d’octobre dernier, qui ordonnait a réintégration de Sonko sur les listes électorales.

Retour d’Ousmane Sonko : une preuve de l’indépendance de la justice sénégalaise?

La Cour avait alors renvoyé l’affaire en jugement devant le tribunal de première instance de Dakar. Ce dernier s’était réuni mardi, mais n’avait pu rendre sa décision. C’est donc ce jeudi que la décision est tombée. Le tribunal a ordonné la réintégration d’Ousmane Sonko sur les listes électorales et ouvre ainsi à l’opposant la possibilité de se présenter à la présidentielle de février.

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Me Ciré Clédor Ly, l’un des avocats de Sonko, a indiqué que l’État peut déposer un nouveau recours devant la Cour suprême, mais « ce recours n’est pas suspensif ». Ceci signifie que la réintégration doit être immédiate, « le code électoral est très clair. Lorsque le juge rend sa décision, cette décision doit être immédiatement exécutée », a-t-il rassuré.

Au-delà de sa réintégration, le nouveau défi d’Ousmane Sonko est de réunir le nombre de parrainage nécessaire à sa candidature. En attendant l’homme politique est toujours en prison où il est gardé depuis fin juillet. Il est accusé là, d’appel à l’insurrection, association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste et atteinte à la sûreté de l’État. La question est alors de savoir s’il va battre campagne depuis la prison.

La Rédaction