Les émeutes en France qui ont suivi la mort du jeune Nahel (17ans) le 27 juin dernier, ont été marquée par un rare niveau de violence. Ce matin sur la radio La Première de la chaîne belge RTBF, le commissaire européen à la Justice Didier Reynders prône « une réflexion » sur l’organisation du maintien de l’ordre.
La Commission européenne présente ce mercredi son rapport sur l’État de droit dans les 27 pays de l’Union européenne (UE). C’est dans ce cadre que le commissaire européen s’est prononcé sur les évènements violents qui ont très récemment marqué la société française, propos rapportés par l’AFP.
Pourquoi ce niveau de violence élevé en France?
Le commissaire européen a brossé un tableau peu reluisant de la société française, ces dernières années. « En France, ce qui a été très frappant au fil des années, vous avez vu les gilets jaunes, la réforme des retraites, maintenant ces émeutes, chaque fois il y a un niveau de violence très élevé » a-t-il souligné.
« Le niveau de violence très élevé, on doit vraiment l’examiner parce que cela pose problème » a-t-il insisté. Les responsabilités sont à chercher dans les deux camps, celui des forces de l’ordre et celui des manifestants. M. Reynders a fustigé « le comportement d’un certain nombre de policiers (..) à travers des situations dramatiques qui ont pu intervenir ».
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Toutefois « le comportement de personnes, qui ont le droit de manifester librement » est aussi coupable, puisque ces dernières n’ont pas le droit « de piller des magasins, de détruire des commerces, de détruire du matériel public ». Aussi, il faut vraiment réfléchir sur « la manière d’organiser le maintien de l’ordre » a estimé Didier Reynders.
Le commissaire européen a donné l’exemple de la ville de Bruxelles, siège de certaines institutions européennes, où il y a plusieurs manifestations quotidiennes sans ce niveau de violence. Pour lui, ce résultat s’explique par « la manière de gérer ces manifestations ». Plutôt que d’une confrontation directe entre forces de l’ordre et manifestants, il préconise la prévention et des arrestations administratives quand il le faut.
La Rédaction