Les nuits se suivent et se ressemblent dans l’Hexagone depuis la mort de Nahel, tué par un policier lors d’un contrôle routier. Les violences en France faites d’ affrontements entre manifestants et forces de l’ordre, pillages, dégradations de bâtiments publics et biens privés sont devenues coutume.
Le policier qui a tiré sur l’adolescent a été inculpé ce jeudi pour homicide volontaire et placé en détention. Mais cette procédure judiciaire n’a pas calmé la rue qui continue de s’embraser et a connu sa troisième nuit de violences en France. Face à la gravité de la situation, le président Emmanuel Macron va présider une nouvelle cellule de crise ce vendredi, la deuxième en deux jours.
Nouvelles violences en France
La tension ne cesse de monter en France depuis la mort de Nahel. Les violence ne se limitent pas à Nanterre, ville où vivait l’adolescent mais gagnent tout le pays. Entre affrontements avec forces de l’ordre, saccage des biens publics et pillages des grandes boutiques et autres, les manifestants ne manquent pas d’idées pour alimenter les braises. Selon le ministère de l’intérieur, au moins 800 manifestants ont été interpelés et 249 policiers, gendarmes blessés, seulement dans la nuit du jeudi à vendredi.
Les vidéos de pillages et de destruction de biens publics ont envahi les réseaux sociaux. Le pays est au bord du gouffre et les autorités envisagent désormais toutes les options pour ramener le calme. « Toutes les hypothèses » sont envisagés pour « le retour de l’ordre républicain » a déclaré ce vendredi la Première ministre Elisabeth Borne. Parmi ces options, l’état d’urgence qui permet aux autorités d’adopter des restrictions aux libertés publics et individuelles. Mais une telle mesure serait avouer que les violences en France ont atteint un seuil dangereux pour la stabilité pays.
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La ville de Marseille a d’ailleurs déjà interdit toute nouvelle manifestation ce vendredi soir. Des mesures plus larges seront peut-être prises cet après-midi lors de la réunion de crise qui sera présidée par le président Macron. Ce dernier a dû quitter le sommet de Bruxelles auquel il participait et annulé sa conférence de presse finale. Le mot d’ordre sera d’user de tous les moyens pour faire cesser les violences en France.
Dans cette optique, l’ONU a demandé ce vendredi à la France de se pencher « sérieusement » sur les « profonds problèmes de racisme et de discrimination raciale » au sein des forces de l’ordre. Ces violences en France se produisent quelques mois après celles ayant marqué le passage en force de la réforme sur les retraites et lèvent le voile sur la crise profonde dont souffre la societé française.
La Rédaction
