L’agent de policier qui a tiré mortellement sur le jeune Nahel mardi, provoquant des émeutes dans plusieurs villes de France, a été inculpé pour homicide volontaire. L’annonce a été faite ce jeudi par le parquet.

Nahel, jeune adolescent de 17 ans a trouvé la mort le mardi 27 juin lors d’un contrôle de police dans la ville de Nanterre, qui a mal tourné. Face au refus d’obtempérer de l’adolescent au volant d’un véhicule, un agent de police qui le tenait en joue a ouvert le feu sur le conducteur qui succombera quelques minutes après. S’en sont suivies deux nuits d’émeutes dans beaucoup de villes françaises avec des actes de vandalisme et des arrestations.

Homicide volontaire

Le parquet de Nanterre a indiqué dans un communiqué que « le policier déféré ce jour dans le cadre d’une ouverture d’information judiciaire pour homicide volontaire a été mis en examen de ce chef et placé en détention provisoire ».

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Déja dans la matinée, le procureur de Nanterre informait que « le parquet considère que les conditions égales d’usage de l’arme ne sont pas réunies ». Mais son avis n’est pas partagé par l’avocat du policier mis en cause.

« Ce soir mon client est parti en prison pour avoir appliqué un tir qu’il a pensé nécessaire avec l’arme que lui a remise l’État pour assurer sa sécurité et celle des citoyens » a indiqué à l’AFP Me Laurent-Franck Liénard. Il promet de « contester et combattre par toutes les voies de droit » l’accusation d’homicide volontaire

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L’avocat estime que son client « a agi dans le respect du droit ». Et il compte le prouver « une fois que la pression politique et que la colère de le rue se seront calmées et que nous pourrons être écoutés ». En effet, les nuits de mardi et mercredi ont été marquées par un mouvement de colère populaire et des affrontements entre populations et forces de l’ordre ont eu lieu qui rappellent des incidents similaires dans le passé.

Près d’une centaine de villes françaises ont été touchées par les violences selon les chiffres du ministère de l’intérieur et de la presse. Plusieurs dégâts sont signalés ainsi que plusieurs arrestations. Le ministre de l’intérieur Gérald Darmanin a annoncé 150 interpellations et a dénoncé des violences « insupportables contre des symboles de la République ». Une marche a été organisée ce jeudi en hommage au jeune Nahel.

Esso ASSALIH