Harcèlement sexuel : les lutteuses indiennes déterminées à faire condamner leur patron

Harcèlement sexuel : les lutteuses indiennes déterminées à faire condamner leur patron

Après des semaines de manifestation contre le patron de leur fédération, les lutteuses indiennes ont décidé de poursuivre leur action en justice. En effet cela fait plusieurs mois déjà qu’elles accusent Brij Bhushan Sharan Singh d’harcèlement sexuel, a rapporté l’AFP.

En Inde, la lutte est un sport populaire et le mouvement de ces sportives est particulièrement suivi. Ce sont des championnes de cette discipline qui manifestent depuis  avril contre le président de leur fédération. Ce dernier qui est aussi un puissant député du parti BJP du Premier ministre Narendra Modi, est accusé d’attouchements.

Les lutteuses indiennes vent debout contre le harcèlement

Cela fait six mois que M. Sharan Singh, est accusé d’attouchements sur ses sportives et sollicitation de rapports sexuels. D’importantes lutteuses indiennes, notamment des médaillées olympiques et d’autres championnes nationales ont participé à un sit-in pendant plusieurs semaines dans la capitale indienne.

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Fin mai, elles ont manifesté jusqu’au nouveau siège du Parlement indien. Certaines d’entre elles avaient été interpellés et inculpés pour émeute. Elles avaient mis une pause au mouvement suite à la promesse du gouvernement de conclure son enquête au plus tard le 15 juin. A cette date, la police a inculpé M. Sharan Singh pour harcèlement sexuel. Mais ce dernier a nié les accusations se disant « prêt à être pendu » si une seule lutteuse indienne était en mesure de prouver les accusations.

Il y voit plutôt une « vendetta politique », lui qui préside la fédération (WFI) depuis une dizaine d’années. Aussi « le combat des lutteuses se poursuivra au tribunal et non dans la rue jusqu’à ce que nous obtenions justice » a écrit un trio d’athlète ce dimanche sur les réseaux sociaux. Ce trio est composée de l’une des lutteuses les plus médaillées de l’histoire du pays, Vinesh Phogat.

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Le ministre des sports Anurag Thakur a, de son côté, promis que le président incriminé n’aura aucun rôle dans la nouvelle direction de la Fédération qui sera élue à la fin du mois. Les lutteuses indiennes, elles, attendent « que les promesses faites par le gouvernement soient tenues » ont-elles déclaré dans un message commun.

La Rédaction