Affaire Sonko : la Cour de la Cedeao rejette la demande de l’État du Sénégal

Affaire Sonko - la Cour de la Cedeao rejette la demande de l’État du Sénégal

Bien qu’il soit en prison, Ousmane Sonko n’abandonne pas son ambition de se présenter à la présidentielle de 2024. La Cour de justice de la Cedeao saisit par ses conseils, va bientôt se prononcer sur son cas. Elle vient de rejeter la requête du Sénégal de révoquer l’avocat français de Sonko au procès.

La Cour de justice de la Communauté économique des États d’Afrique de l’ouest (CEDEAO), devait se prononcer en urgence, le 31 octobre, sur la radiation d’Ousmane Sonko des listes électorales au Sénégal. Mais le débat a été occupé par la légitimité de l’avocat Juan Branco, à représenter l’homme politique sénégalais à ce procès. Le juge avait alors reporté l’audience au 6 novembre, le temps de régler le cas de l’avocat.

Jugement au fond de l’affaire Sonko

L’information est donnée par l’avocat français sur son compte X. « La Cour de justice de la CEDEAO rejette la demande de l’État du Sénégal et admet ma constitution », écrit-il. En effet, la Cour avait reporté à ce 6 novembre, sa décision sur la possibilité pour M. Branco de représenter Ousmane Sonko. Il faut rappeler que l’État du Sénégal avait demandé sa révocation.

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Cette question réglée, la Cour va donc pouvoir se plancher sur le fond de l’affaire, comme l’a souligné M. Branco, « nous allons donc plaider la libération d’Ousmane Sonko » s’est-il réjouit. Après avoir écouté les plaidoiries des parties, la Cour a mis son délibéré sur le 17 novembre 2023. Les Conseils du Sénégalais, avaient saisi la Cour pour qu’elle se prononce sur la radiation de Sonko sur les listes électorales, le non respect de ses droits et la dissolution de son parti politique Pastef. Le but est de permettre à Ousmane Sonko de se présenter à la présidentielle de 2024.

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Cour de justice de la Cedeao

Dans ce sens, le tribunal d’instance de Ziguinchor avait jugé le 12 octobre, sur requête des avocats, que l’homme politique devrait être réintégré dans les listes électorales et l’avait ordonné. La Commission électorale (CENA) sur la base de cette décision, a demandé le 30 octobre, à la direction des élections du Ministère de l’intérieur d’exécuter le jugement, ce que ce service avait refusé.

Vendredi dernier, le président sénégalais Macky Sall a mis fin, par décret, au mandat des 12 membres de la Céna. Le motif est que leur mandat avait expiré depuis deux ans et demi. Une coïncidence avec la demande de réintégration de Sonko, qui soulève plusieurs questionnements au Sénégal. Dans son plaidoyer devant la Cour, Juan Branco a dénoncé « un État (qui a cessé) de respecter ses propres lois, son propre droit ». Il a prié la Cour de justice « de rendre à M. Sonko ses droits, sa liberté ».

La Rédaction