Une délégation militaire nigérienne est envoyée au Mali ce mercredi 2 août. Cet déplacement fait suite à l’ouverture des frontières nigériennes avec 5 pays dont le Mali, et au moment où les chefs d’état-major des pays de la Cedeao se réunissent pour décider d’une intervention militaire dans le pays.

Depuis le coup d’État contre le président Mohamed Bazoum, les alliances se créent partout entre d’une part, ceux qui sont pour et d’autre part, ceux qui sont contre le renversement de l’ordre constitutionnel. Alors que la Cedeao va décider à partir d’aujourd’hui, d’une éventuelle intervention militaire, le Niger renforce sa coopération militaire avec le Mali.

Une délégation militaire au Mali

Selon les affirmations de deux hauts responsables nigérien et malien, une délégation militaire nigérienne a quitté ce jour Niamey pour se rendre à Bamako sous le couvert de l’anonymat. À bord de l’avion qui a amené la délégation se trouvaient 12 hauts gradés de l’armée selon certaines sources. A la tête de cette délégation se trouve le général Salifou Mody, ancien chef d’état-major de l’armée nigérienne limogé par le président déchu Mohamed Bazoum et membre du CNSP qui a renversé Mohamed Bazoum.

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Bien que l’objet de cette visite ne soit pas dévoilée, cette délégation militaire rencontrera les dirigeants maliens dont le président Assimi Goïta pour certainement raffermir la coopération militaire entre les deux pays. La présence à sa tête du général Mody confirme cette thèse, ce dernier ayant déjà effectué une telle démarche en mars dernier, ce qui lui a valu son limogeage par le président Bazoum.

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En outre, le contexte actuel fait de menace d’intervention de la Cedeao, oblige le Niger à se rapprocher de ses soutiens. Le Mali et le Burkina ont publiquement indiqué défendre le Niger en cas d’attaque de l’organisation sous-régionale. Une intervention dont la décision va venir d’une réunion des chefs d’état-major des pays de la Communauté des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) qui débute aujourd’hui à Abuja au Nigéria. Cette réunion doit se poursuivre jusqu’à vendredi.

Cet déplacement de la délégation militaire intervient également après l’annonce de l’ouverture des frontières terrestres et aériennes du Niger, fermées depuis le coup d’État. Cette ouverture ne concerne que quelques pays, notamment l’Algérie, le Burkina Faso, la Libye, le Tchad et le Mali surement en prévision de ce déplacement. La visite pourrait donc se prolonger vers d’autres pays soutiens.

Esso ASSALIH