Ce dimanche 10 décembre, le général Tchiani, chef du CNSP qui dirige le Niger, a accordé une interview à la télévision publique du pays. A cette occasion, il a révélé sa manière de communiquer avec les nigériens, alors qu’il lui était reproché de ne pas souvent prendre publiquement la parole.
Dimanche dernier, le dirigeant du Niger, le général Abdourahamane Tchiani a accordé une interview en trois langues à la radio-télévision du Niger; le Zarma, le Haoussa et le Français. Ce passage à la télévision a permis au chef du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), de revenir sur les actions que mènent le conseil depuis sa prise du pouvoir.
L’art de communiquer du général Tchiani
Au début de l’interview en français, le journaliste a relevé le fait que « les prises de parole du président sont rares ». « Certains estiment même que le CNSP et le gouvernement doivent communiquer davantage » a précisé l’animateur. Face à cette inquiétude, le général Tchiani a tenu à rassurer les sceptiques sur l’omniprésence de sa parole sur la place publique nigérienne.
Faisant un peu de pédagogie, le général a rappelé que « la communication, c’est l’art de transmettre un message » ; ce qui est fait par le CNSP. Seulement, « les canaux à travers lesquels certains attendent de recevoir (son) message » ne sont pas ceux utilisés. Le général a expliqué que leur « communication est stratifiée », car « trop de communication tue la communication ». Et « c’est pour cela qu’un État est organisé pour utiliser tous les vecteurs (disponibles) pour transmettre un message au peuple souverain ».
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Ces vecteurs, rassure le général Tchiani, sont utilisés par le CNSP, « bien qu’ils ne passent pas à longueur de journée à la télé ou à la radio », ce qui ne leur laisserait pas le temps de remplir la mission pour laquelle ils ont pris le pouvoir. Les canaux utilisés par les dirigeants du Niger sont multiples et variés et touchent directement la population cible. C’est le cas des « prêches dans les mosquées et églises » où des messages sont transmis aux fidèles, à travers les guides religieux.
C’est aussi le cas « des chefs traditionnels lors des grands évènements qui transmettent également le message (du CNSP) aux populations ». À un niveau plus élevé, le message est également naturellement diffusé lors des interventions des ministres du gouvernement et aussi du Premier ministre, qui prend régulièrement la parole. La dernière étape est l’intervention des membres du CNSP qui s’adressent parfois directement aux populations.
Le général admet que ces vecteurs ne correspondent pas toujours aux canaux sur lesquels les attende une partie de l’opinion, mais rassure que la principale mission, qui est d’édifier le peuple du Niger sur ce qui est fait, est remplie.
Esso A.
