Les militaires au pouvoir au Niger ont accusé la France de vouloir intervenir militairement afin de libérer le président déchu Mohamed Bazoum. L’information a été rendue publique par un communiqué lu à la télévision nationale ce lundi 31 juillet.
Depuis le coup d’État qui a renversé Mohamed Bazoum au Niger la semaine dernière, la situation reste tendue dans ce pays d’Afrique de l’ouest. La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a donné dimanche, un délai d’une semaine aux militaire pour libérer et rétablir Mohamed Bazoum dans ses fonctions. L’option d’une intervention militaire est brandie en cas de non-respect de l’injonction.
Intervenir militairement au Niger
Il n y a pas que la CEDEAO qui rêve d’intervenir militairement au Niger pour rétablir l’ordre constitutionnel, la France aussi. C’est en tout cas, ce dont accuse le pays, les militaires qui ont pris le pouvoir au Niger. Tel est le contenu du communiqué n°14 du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), lu à la télévision ce matin.
« Dans sa ligne de conduite, allant dans le sens de la recherche des voies et moyens pour intervenir militairement au Niger, la France, avec la complicité de certains Nigériens, a tenu une réunion à l’état-major de la Garde nationale du Niger, pour obtenir des autorisations politiques et militaires nécessaires », a indiqué le communiqué.
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Le communiqué a accusé le sieur « Hassoumi Massaoudou, agissant en tant que Premier ministre par intérim » d’avoir signé un document autorisant « le partenaire français à effectuer des frappes au sein du palais présidentiel afin de libérer le président » Bazoum « pris en otage ». Un autre document a été signé par « le Colonel-major Guirey, commandant de la garde nationale du Niger » au nom du chef d’État-major des armées et allant dans le même sens.
Plus tôt, le CNSP avait déjà accusé « les services de sécurité (d’une) chancellerie occidentale » d’avoir « tiré des grenades lacrymogène et fait usage de leurs armes » contre un regroupement de manifestants autour de la chancellerie. Six personnes ont été blessées par ces incidents, a ajouté le communiqué. Pour rappel, dimanche, une manifestation de soutien au CNSP a eu lieu et a débouché devant l’ambassade française où des tirs de gaz ont été constaté.
Esso ASSALIH