Mort annoncée de Prigojine : Vladimir Poutine, encore accusé

Mort de Prigojine - Vladimir Poutine, encore accusé

Le chef du groupe paramilitaire russe Wagner a été annoncé mort ce mercredi dans un crash d’avion. Alors que l’information de la mort de Prigojine n’est pas encore confirmée par le Kremlin, plusieurs dirigeants occidentaux, y voit un acte perpétré par le président russe Vladimir Poutine.

Depuis le début de la guerre en Ukraine, le président russe est souvent présenté comme le responsable des incidents condamnables qui se produisent ici et là en Europe. Il en est de même pour l’annonce de la mort d’Evguéni Prigojine dans le crash d’un avion qui le transportait, ce mercredi.

Poutine derrière la mort de Prigojine!

L’information a été donnée ce mercredi par l’autorité de l’aviation civile russe, les agences de presse russe et confirmée aujourd’hui par le groupe Wagner. Evgueni Prigojine serait l’un des dix passagers de l’avion qui s’est crashé alors qu’il effectuait une liaison Moscou-Saint-Pétersbourg. Avant même la confirmation de la mort de Prigojine par Moscou, plusieurs chancelleries occidentales accusent déjà le président russe Vladimir Poutine.

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La cheffe de la diplomatie allemande, Annalena Baerbock, a estimé ce jeudi, que ce n’est « pas un hasard » que le Kremlin soit soupçonné d’être derrière la mort de Prigojine. En effet, dès l’annonce du crash du jet privé du patron de Wagner, le président américain Joe Biden a indiqué que « peu de choses ne se passent en Russie sans que Poutine n’y soit pour quelque chose ». Ce jeudi, le porte-parole du gouvernement français, Olivier Véran, a lui estimé qu’il existe « des doutes raisonnables » sur « les conditions » du crash de l’avion de l’avion du chef de Wagner.

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Un conseiller de la présidence ukrainienne, Mykhaïlo Podoliak, a sous-entendu que le Kremlin ait pu éliminer Evguéni Prigojine. Le motif qui sous-tend toutes ces suppositions est la tentative de mutinerie que le chef de Wagner avait mené en juin. Pour les chancelleries occidentales, M. Prigojine est tombé en disgrâce et il ne serait pas surprenant que le système dictatorial en Russie « fondé sur la violence à l’intérieur et à l’extérieur » ait ordonné cette exécution, a estimé Mme Baerbock.

Cette prise de position, après l’annonce de la mort de Prigojine, rappelle celle des pays occidentaux après le sabotage des gazoducs Nord Stream. Ces pays avaient accusé Poutine d’être derrière ces destructions, mais depuis, les enquêtes menées n’ont pas encore rendu leurs conclusions. Poutine est aussi souvent pointé du doigt dans plusieurs attaques perpétrées en Ukraine contre des installations civiles que le Kremlin a toujours nié ciblé.

Esso ASSALIH