Cette semaine, devant le Sénat français, le ministre des Armées Sébastien Lecornu a eu une pensée « prémonitoire » envers le Mali. Selon lui, ce pays d’Afrique de l’ouest pourrait être victime de partition « dans les semaines ou les mois qui viennent ».
Sébastien Lecornu était devant le Sénat français mercredi dernier, dans le cadre de son audition sur la première exécution de la loi de programmation militaire dans le budget 2024. Interrogé par un sénateur sur la situation au Sahel, le ministre français a peint un tableau peu reluisant pour les autorités militaires des pays de la zone. Ses propos lors de l’audition ont été rapportés par le site du Sénat français.
Les prédictions de Sébastien Lecornu
Le ministre français s’est plaint du fait que, « la junte malienne a fait le choix de préserver son pouvoir et ses avantages en ayant recours à Wagner plutôt qu’à l’armée française ». La conséquence, selon lui, est que « le Sahel est de nouveau face à un risque terroriste absolument majeur, avec un risque quasiment immédiat, dans les semaines qui viennent, sur la sécurité du Mali ».
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Sébastien Lecornu voit au Sahel « une reprise de l’activité terroriste » mais que malheureusement « trop peu de médias se font écho ». Aussi, prédit-il qu’ « il pourrait y avoir une partition du Mali dans les semaines ou les mois qui viennent ». Ce qui nous ramènerait à la situation de 2013, « avant que le président Hollande ne prenne la décision de lancer Serval ou Barkhane ».
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Le ministre a rassuré les Sénateurs que « ce n’est pas la faute de la France, « contrairement à ce que certains racontent ». La faute est aux « Maliens (qui) ont fait le choix de préférer Wagner, ou plutôt la junte malienne (qui) a fait le choix de préserver son pouvoir et ses avantages en ayant recours à Wagner plutôt qu’à l’armée française », a-t-il ajouté.
Concernant le Niger, Sébastien Lecornu rejette encore toute défaillance de la France. Pour lui, « ce n’est pas vrai » que les services de renseignement français n’ont pas vu le coup d’État arriver. « La DGSE, comme la DRM, n’ont pas failli sur la situation au Sahel », a martelé le ministre français des Armées.
La Rédaction