Sa décision était largement attendue, le Conseil constitutionnel français s’est prononcé ce vendredi en faveur de la réforme des retraites. Cette décision des sages, même si elle ne valide pas l’intégralité du texte, provoque déjà des manifestations dans les rues.
Après le passage en force à l’Assemblée nationale, le président Macron attendait la validation de la réforme par le Conseil constitutionnel saisi par les députés d’opposition et la Première ministre. C’est chose faite ce soir et le président peut passer à la promulgation de la loi. Mais la rue, les syndicats et les partis d’opposition promettent de s’opposer ardemment à cette loi.
Le Conseil constitutionnel valide la réforme
Les membres du Conseil constitutionnel qualifiés de Sages ont rejeté six dispositions de la réforme comme non conforme à la constitution. Mais pour le reste, notamment le report de l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans, les Sages ont donné leur accord. Le référendum d’initiative déposée par l’opposition a aussi été rejetée, mais une deuxième demande est déposée, indique la gauche.
« Ce soir, il n’y a ni vainqueur, ni vaincu », a commenté a Première ministre Elisabeth Borne. Pour elle, cette décision marque la « fin » du « processus démocratique » de ce texte. Mais les opposants ne partagent pas le même avis. « Si le président de la République promulgue, les socialistes déposeront une proposition de loi d’abrogation de la réforme des retraites » ont assuré les députés socialistes dans un communiqué.
« Devant le rejet massif de cette réforme, l’intersyndicale lui demande solennellement de ne pas promulguer la loi, seul moyen de calmer la colère qui s’exprime dans le pays », a écrit dans un communiqué le regroupement de syndicats. Ils appellent les salariés à « une journée de mobilisation exceptionnelle et populaire contre la réforme » le 1er mai et refuse toute discussion avec l’exécutif d’ici là.
Manifestations spontanées
La rue n’a pas attendu longtemps après la décision du Conseil constitutionnel pour réagir. La validation a été accueillie avec des huées sur le parvis de l’Hôtel de Ville de Paris, où plus de 3000 personnes attendaient la décision. Quelques instants après, une manifestation s’est lancée sous les cris de «Paris, debout, soulève-toi ».
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Pour Marine Le Pen, « le sort politique de la réforme des retraites n’est pas scellé ». Le Conseil constitutionnel doit rendre une nouvelle décision le 3 mai sur la nouvelle demande de référendum d’initiative partagée (RIP) déposée. Cependant, l’Élysée a assuré que le président Emmanuel Macron, promulguera la réforme « dans les prochains jours », selon Reuters.
Esso ASSALIH
