Dans une interview accordée au quotidien français La Croix, le président nigérien, Mohamed Bazoum, a annoncé la mort du G5 Sahel, avec le retrait du Mali.
Le dimanche 15 mai, le Mali a annoncé se retirer du G5 Sahel et de sa force militaire anti-djihadiste, sur fonds de mésententes avec d’autres pays membres. Cette organisation militaire qui vise la lutte contre le terrorisme regroupe la Mauritanie, le Tchad, le Mali, le Burkina-Faso et le Niger. M. Bazoum ne manque pas d’accuser Bamako.
Bazoum accuse le Mali de la mort du G5 sahel
« L’isolement de Bamako en Afrique de l’Ouest est une mauvaise chose pour toute la sous-région… Le G5 Sahel est mort », a déclaré M. Bazoum dans son interview. Il fait porter la responsabilité de la mort du G5 Sahel aux militaires au pouvoir à Bamako.
Il accuse également les forces maliennes de ne pas remplir leur mission dans la zone « des trois frontières ». « Notre frontière avec le Mali est sous la coupe de l’Etat islamique au Grand Sahara. Bamako n’a pas investi les postes avancés dans cette zone ».
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Le président Bazoum a appelé le président français à œuvrer pour « une présence de Barkhane plus conséquente et plus d’équipements pour nos armées ». Pour lui, les occidentaux prennent trop de précautions en opération. « Ils doivent consentir à un peu plus de sacrifices et ne pas être hantés par les pertes. », exhorte -t-il.
Esso A.