Des armes cachées dans l’aide humanitaire : une crainte exprimée par le Soudan

Des armes cachés dans l’aide humanitaire-une crainte exprimée par le Soudan

Les autorités soudanaises ont refusé de laisser passer de l’aide humanitaire par la frontière tchadienne. Ce week-end, le ministère des Affaires étrangères a, dans un communiqué, expliqué son refus par des raisons de sécurité.

Depuis près d’un an, un conflit armé déchire le Soudan et oppose l’armée nationale aux forces paramilitaires (FSR). La capitale Khartoum et la région du Darfour sont les localités les plus touchées par ce conflit qui a embrasé tout le pays. A l’origine, la rivalité entre les deux généraux qui dirigeaient le pays, le général de l’armée et dirigeant de facto du pays Fattah al-Burhan et le général Mohamed Dogolo, chef des forces de soutien rapide et numéro 2 du pays.

L’aide humanitaire, une cache d’armes

Fin février, un convoi d’aide humanitaire du Programme alimentaire mondial (PAM), a été bloqué à la frontière tchadienne avec le Soudan. Les autorités de Port-Soudan refusent de laisser entrer cette aide destinée au Darfour, pour ne pas risquer la sécurité du Soudan, expliquent-ils.

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Dans son communiqué, le ministère des Affaires étrangères soudanaise a expliqué qu’ « il a été prouvé que la frontière tchadienne est utilisée afin de fournir des armes au Forces de soutien rapide » dans leur combat contre l’armée nationale du Soudan.

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Général Fattah al-Burhan, dirigeant du Soudan

Aussi, les autorités expliquent qu’elles ne peuvent compromettre « la stabilité et la sécurité du pays, même pour de l’aide humanitaire ». Le ministère invite le PAM à se ravitailler « sur le marché local soudanais, pendant que les modalités d’introduction de l’aide humanitaire sont étudiées ».

Ces allégations des autorités soudanaises constituent une accusation à peine voilée envers les autorités du Tchad. « Nous n’avons jamais été impliqués d’aucune façon dans le conflit soudanais » a réagit le ministre tchadien de la Communication, Abderhaman Koulamallah. Il a dénoncé des « allégations mensongères ».

La Rédaction