Réformes au Burkina : le vainqueur de la présidentielle et le deuxième appelés à diriger le pays

Réformes au Burkina - le vainqueur de la présidentielle et son dauphin appelés à diriger le pays

Le projet de réformes politique, institutionnelle et administrative envisagées par le gouvernement Burkinabè, a été remis à cette dernière ce lundi 9 octobre. Issu des discussions entre l’Assemblée législative et les forces vives du pays, il préconise plusieurs refontes dans le fonctionnement du Burkina.

L’Assemblée législative de transition (ALT), tenant lieu de parlement, a mené des consultations avec les représentants des forces vives du Burkina en juillet. Ces consultations se sont déroulées au niveau des 45 provinces et des 13 régions du pays, dans le but de recueillir leurs avis et suggestions sur les réformes envisagées par le gouvernement.

Des réformes de fond en comble

En tout 21 réformes étaient envisagées par le gouvernement et portent sur des aspects politiques, institutionnelles et administratifs. Présentées à environ 1300 personnes notamment des chefs coutumiers et religieux, des personnes du troisième âge, des jeunes et femmes etc; elles ont fait l’objet d’un rapport englobant les avis et les nouvelles propositions. Adopté par l’ALT le 22 septembre dernier, le rapport a été remis ce lundi au Premier ministre Kyélèm de Tambèla par le président de l’ALT, Dr Ousmane Bougouma.

Burkina-Faso : qui veut encore assassiner le capitaine Ibrahim Traoré ?

Le résumé du rapport fait par le Dr Bougouma révèle que les participants ont donné à l’unanimité leur accord aux réformes portant sur le code électoral et le fichier électoral. Une large majorité, 84%, souhaite une réforme de la constitution actuelle, pour qu’elle reflète les valeurs traditionnelles du Burkina. Les participants ont également proposé la limitation des partis politiques à 3 ou au plus 5 dans le pays.

Lire aussi: Recrutements à l’OHADA : le Mali et le Burkina dénoncent le chantage de l’Agence Française de Développement (AFD)

Remise du rapport au Premier ministre Kyélèm de Tambèla

Les réformes concernent également les députés pour lesquels les forces vices proposent d’élire une partie et de nommer sur la base de leurs compétences, l’autre partie. En ce qui concerne l’élection présidentielle, elle ont demandé que les deux partis occupant les deux premières places soient intégrées dans la gestion du pays. Naturellement, la présidence revient au premier, et le deuxième prendrait la présidence de l’Assemblée nationale.

Au-delà des 21 réformes sur lesquelles se sont prononcé les participants, ces derniers ont fait plusieurs autres propositions dont 25 ont été retenues par les députés. Ils portent sur des domaines comme l’éducation, la santé, le foncier, la justice l’environnement, la famille etc. Le tout a fait l’objet d’un document de 35 pages que le gouvernement va étudier. Le Premier ministre Burkinabè, Kyélèm de Tambèla, a promis, que le gouvernement va prendre en compte ces propositions dans le cadre des projets de lois à soumettre à l’Assemblée législative de transition.

La Rédaction