Les efforts en faveur du Doing Business Togo ne faiblissent pas. Prévue pour octobre 2020, la publication du rapport Doing Business 2021 a été suspendue. Cette annonce faite le 27 août dernier via un communiqué a suscité beaucoup de réactions au sein l’opinion publique. La Ministre Déléguée chargée de la Cellule Climat des Affaires (CCA), Sandra Ablamba Johnson s’est prononcée sur le sujet.
C’est à nos confrères de TogoFirst que la ministre Sandra Johnson s’est confiée. Au cours d’une interview exclusive, elle a précisé que le Togo n’était pas concerné par les irrégularités ayant entrainé la suspension du rapport Doing Business. Aussi, la Conseillère du Chef de l’Etat a tenu à rassurer que cette décision n’influencerait en rien le Togo.
Doing Business Togo: une détermination à poursuivre les réformes
Le gouvernement a entrepris, ces dernières années, une série de réformes visant à assainir l’environnement des affaires pour plus d’investissements. Ainsi, la suspension de la publication du rapport 2021 ne pourrait pas arrêter l’élan de Doing Business Togo. Contrairement à ce que bon nombre pensent ou disent sur les réseaux sociaux.
Selon la ministre Sandra Johnson, ces réformes contribuent énormément au mieux-être des acteurs du secteur privé et de la population togolaise. Pour ce faire, les débats passionnés ne devraient ni dominer le rationnel, ni distraire les acteurs impliqués. « Nous avons l’obligation de garder le cap qui nous conduira au rayonnement de notre pays, le Togo », a rappelé Madame Johnson.
Il faut noter également que la CCA n’est pas à la « chasse aux classements ». Son leitmotiv est de rendre attractif le climat des affaires pour le bien-être des opérateurs économiques et des populations. Dans ce sens, elle va poursuivre la mise en œuvre des réformes. C’est un des facteurs de succès du Plan National de Développement (PND).
La suspension de la publication du rapport, une première
La décision de la Banque Mondiale (BM) de suspendre les résultats intervient après 17 ans d’existence du rapport Doing Business. A en croire la ministre Sandra Johnson, cette étude de la BM revêt une importance capitale pour tous les Etats.
Elle est devenue, d’une part, un outil de référence pour les investisseurs à travers le monde. D’autre part, c’est un objet de critiques permettant aux pays d’améliorer leur climat des affaires. « Ainsi le Togo, à l’instar d’autres pays de la sous-région, notamment l’île Maurice et le Rwanda, respectivement 13ème et 38ème dans l’édition 2020, fait cas d’école », a-t-elle précisé.
Soulignons que cette suspension fait suite à des irrégularités d’ordres méthodologiques constatées par la Banque mondiale. Quatre pays sont touchés par la décision notamment la Chine, l’Arabie Saoudite, les Émirats Arabes Unis et l’Azerbaïdjan. « Quant à notre pays le Togo, aucune notification n’a été faite », a rassuré la ministre.
Par ailleurs, il faut rappeler que pour le classement de 2019, le Doing Business Togo a fait un grand exploit. Il a été le premier pays africain réformateur en ce qui concerne la facilitation des affaires.