Somalie: le président Mohamed Farmajo opte finalement pour un dialogue

Mohamed Abdullahi Mohamed, président de la Somalie

Suite aux pressions, le président Mohamed Farmajo a finalement choisi la voie du dialogue.  L’élection présidentielle somalienne de 2021 a lieu le 8 février 2021 au plus tard afin d’élire le président de la Somalie. La date reste cependant encore incertaine. Cette élection devra être couplée des législatives qui ont été reportées par deux fois. Cette fois, ci, les Etats fédéraux somaliens accusent le président fédéral Mohamed Farmajo d’avoir composé la commission électorale avec ses proches. 

Mohamed Farmajo a finalement accepté de calmer le jeu. Le président Mohamed Farmajo  a convoqué une réunion avec tous les chefs des Etats fédérés. Elle se tiendra de ce lundi à mercredi dans le centre du pays. Le chef de l’Etat somalien a aussi annoncé qu’il s’exprimerait vendredi devant les deux chambres du Parlement.

Le président Mohamed Farmajo contraint par la communauté internationale

N’eut été l’implication de la communauté internationale, le président Mohamed Farmajo n’allait pas céder. En effet, c’est suite à une grande rencontre ce samedi avec diplomates, représentants de l’ONU et des institutions internationales que ces annonces ont été faites. Toutefois, l’on parle d’ après cinq semaines de négociation diplomatique. Par ailleurs, il faut dire que c’est depuis la mi-décembre que, l’ONU, l’IGAD, l’Union européenne, les Etats-Unis ainsi qu’une quinzaine de pays obligent, ensemble, le chef de l’Etat à ouvrir un dialogue avec ses adversaires.

La communauté internationale a répété son inquiétude et rappelé qu’il était impossible de sortir de l’accord du 17 septembre, signé par tous et censé baliser le déroulé des élections. « On ne peut pas le renégocier, ou créer un processus parallèle », avaient rappelé les acteurs internationaux.

Les manœuvres du président Mohamed Farmajo critiquées

Depuis toujours, le président Farmajo a des stratégies pour se maintenir au pouvoir. Parmi ces stratégies, il use de tous ces moyens pour avoir la main mise sur le comité électoral. Ce sont ces manœuvres qui consistaient à nommer ses proches dans le comité électoral qui sont critiquées. A cela, s’ajoute le déploiement de l’armée dans son fief du Gedo, à la frontière kényane.

Ces décisions du président avaient suscité la rage des Etats fédéraux dont certains menaçaient de boycotter le scrutin.

Selon les confrères de RFI, tous les regards sont désormais tournés vers l’issue de ces négociations de dernière minute, car le temps presse. Comme l’a rappelé le représentant de l’ONU James Swan, aller au-delà du 8 février « pourrait amener une situation politique imprévisible ».

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