Le procès de Rusesabagina, héros du film « Hôtel Rwanda », s’est ouvert le mercredi 17 février à Kigali. Mais, l’on ne maitrise pas trop comment il a pu accepter retourner au Rwanda. Entre interrogations, le gouvernement du Rwanda a admis, le 26 février, avoir « facilité » le voyage vers Kigali – où il a été arrêté de Paul Rusesabagina. Ce faisant, le gouvernement reconnait avoir favorisé le retour forcé de Rusesabagina de Le ministre de la Justice ajoute même, dans une interview à Al Jazeera, que les autorités auraient  financé cette opération qui s’est déroulée, en août dernier.

Rusesabagina piégé

Paul Rusesabagina n’a jamais imaginé un voyage vers Kigali. Il a été piégé et c’est la première fois que le gouvernement accepte avoir payé le voyage, contre son gré. Toutefois, les zones d’ombre entourent les explications gouvernementales. Le président Kagamé avait affirmé, lors d’une conférence de presse, que l’homme avait été piégé mais sans en dire beaucoup plus. Ce sont désormais les conditions de ce piège qui s’éclaircissent.

Selon les confrères de RFI, le ministre de la Justice reconnait que son pays a facilité le voyage, qu’il a aidé l’homme qui a ramené Paul Rusesabagina sur le sol rwandais. Il s’agit notamment d’un pasteur d’origine burundaise – « mais la légalité a été respectée », assure le ministre pour qui « attirer des gens vers des endroits où ils peuvent être jugés arrive fréquemment ».

Par ailleurs tout l’argent qui a été dépensé dans cette affaire n’est pas encore connu de même que les bénéficiaires. Au cas où il y a d’autres révélations, cela devrait conforter, dans leurs convictions, les avocats et la famille de l’accusé qui, dès le début de l’affaire, ont évoqué un kidnapping.

Il faut préciser que Paul Rusesabagina, est aujourd’hui visé par neuf chefs d’accusation dont celui de terrorisme pour les attaques d’un groupe armé, en 2018.

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