Présidentielle en France : Ségolène Royal veut prendre sa revanche

Présidentielle en France , Ségolène Royal veut prendre sa revanche

Prenant le contrepied de ce qu’elle affirmait, il y a quelque mois, la femme politique française, Ségolène Royal commence à lorgner la présidentielle 2022. Ce revirement, la politicienne de gauche, le justifie par le coup que lui a fait le parti socialiste.

C’est ce mardi matin, que Ségolène Royal a confirmé sur le plateau de France 2, sa volonté de se présenter à la prochaine présidentielle en France. Pour elle, le fait que le parti socialiste lui ait refusé l’investiture aux élections sénatoriales du week-end, lui ouvre le champ de toutes les possibilités.

Ségolène Royal abandonnée par le parti socialiste

Personnalité influente du Parti Socialiste (PS), arrivée deuxième aux élections présidentielles de 2007, Ségolène Royal s’est sentie abandonnée par le parti. En effet, voulant se présenter aux élections sénatoriales des français de l’étranger, elle a sollicité l’investiture du PS, qui la lui a refusée. Selon le site d’information « Le Parisien », il lui était reproché la présence sur sa liste d’un ancien proche de François Fillon. Ségolène a tout de même décidé de se présenter et avait eu le soutien de plusieurs personnalités de gauche.

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Dimanche, Ségolène a lamentablement perdu, ne récoltant que 11 voix sur 533 possibles, contrairement à la candidate investie par le PS, qui a été élue. Après sa défaite, la politicienne s’en est prise au Parti Socialiste en estimant que « le PS a joué la division en déposant une candidature contre moi et réussit à me faire battre, alors qu’on aurait pu afficher une unité ».

Dans la foulée, Ségolène Royal a commencé par faire voir ses envies de candidature en 2022, en affichant son souhait de transformer son association « Désirs d’Avenir » en parti politique.

Ségolène Royal confirme son combat contre la gauche

« Puisque le PS me rend ma liberté, si je considère que dans le débat politique, il faut représenter différemment les choses et rassembler différemment, je n’exclus rien ». C’est par ces mots prononcés ce matin sur France 2, que Ségolène Royal a annoncé son probable retour dans la course à la présidentielle. Mais, la faute est au parti, qui ne l’a pas soutenue pour les élections sénatoriales. L’humiliation subie lors de ces scrutins, Ségolène veut l’infliger également au Parti Socialiste.

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En effet, une candidate s’est déjà déclarée pour le compte du PS. Il s’agit de Anne Hidalgo, la maire de Paris. Une candidature de Ségolène Royal sous la coupe d’un autre parti pourrait avoir l’effet de diviser les voix du PS. Et nuire à Hidalgo au cas où elle est investie par le parti.

Ségolène en est bien consciente puisqu’elle a eu une pensée pour la maire de Paris. « L’appareil du parti ne lui a pas rendu service, parce que la semaine même où le parti me refusait l’investiture et parachutait un candidat contre moi, Anne Hidalgo s’est effondrée dans les sondages pour atterrir à 4 % parce que les gens n’aiment pas le sectarisme », a fustigé Ségolène.

Qu’à cela ne tienne, Ségolène Royal compte avec son nouveau parti « faire venir celles et ceux qui se sont éloignés des partis traditionnels, qui n’acceptent plus les divisions, qui pensent qu’on peut redonner un avenir et en particulier aux jeunes ». Même si elle reconnait qu’en politique « les hommes et les femmes de premier plan prennent des coups parce qu’ils dérangent et qu’ils gênent », Ségolène Royal compte bien répondre au « guet-apens » posé à elle par le parti socialiste.

 

Edoh