La ville d’Istanbul accueille ce 17 décembre le 3e sommet Turquie-Afrique. Plusieurs personnalités du continent dont des présidents sont attendues à ce rendez-vous, une action supplémentaire dans l’offensive turc sur le continent.
L’ouverture du sommet Turquie-Afrique a pris du retard. A cause de la pandémie de Covid-19, elle a été repoussée à deux reprises. Mais l’influence grandissante du pays de Recep Tayyip Erdogan, qui va se concrétiser au cours de ce sommet, ne saurait être éclipsée par la pandémie. A Istanbul les rencontres entre dirigeants ont déjà débuté.
Un 3e sommet Turquie-Afrique pour renforcer la coopération bilatérale
« Partenariat renforcé pour le développement et la prospérité mutuelle », tel est le thème de ce troisième sommet Turquie-Afrique. A peine deux mois après le Forum d’Économie et d’Affaires Turquie-Afrique, la métropole turque Istanbul est encore l’hôte d’une forte délégation africaine constituée cette fois de Présidents de Républiques.
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En effet, des leaders et ministres de 39 pays africains, dont 13 présidents sont attendus à ce rendez-vous, où le président Erdogan a déjà eu un entretien avec son homologue nigérian Buhari. L’Agence Anadolu, qui rapporte l’information précise également que le président turc rencontrera au fil de la journée, d’autres chefs d’Etat et de gouvernement, africains.
Comme l’a indiqué le ministère des affaires étrangères turc, à l’annonce de la tenue du sommet Turquie-Afrique, l’objectif est de « lancer une nouvelle étape dans les relations avec l’Union africaine et les pays africains ». Il sera notamment fait un bilan du dernier plan conjoint Afrique-Turquie (2015-2019) et lancer un nouveau plan.
La Turquie, nouveau partenaire sûr de l’Afrique
En prélude à ce troisième sommet Turquie-Afrique, a été organisé à Istanbul un forum d’économie et d’affaire entre les deux partenaires. A cette rencontre, le président turc avait annoncé son plan de doubler le montant des échanges commerciaux entre les deux partenaires. Aujourd’hui à 28,3 milliards de dollars, elles ambitionnent d’atteindre au moins 50 milliards de dollars d’ici 2026. Alors qu’en 2003, elles étaient à 5,4 milliards de dollars.
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Une évolution des relations qui a positionné la Turquie comme un partenaire stratégique du continent, selon l’Union africaine. De 3 bureaux régionaux de l’Agence Turque de coopération et de développement (TIKA)dans les années 2005, on en est passé à 22 aujourd’hui sur le continent. La TIKA est le canal des milliers de programmes turcs implémentés sur le continent. Le président Erdogan a effectué ces dernières années 38 voyages en Afrique dans 28 pays.
Aussi à ce 3e sommet, plusieurs sujets seront sur la table, notamment la santé, l’agriculture et l’éducation. La coopération entre les deux partenaires couvre tous les domaines, avec des accords signés, touchant l’énergie, l’agriculture, mais aussi la défense. La Turquie est devenue un important fournisseur d’armes du continent, notamment des drones en Ethiopie et ailleurs. Un des points forts du président Erdogan et qui est apprécié dans les palais en Afrique est qu’il n’empiète pas sur la souveraineté des Etats. Une approche flexible, différente de celle des occidentaux, qui gagne plus de cœurs sur le continent.
Esso A.
