Benishangul-Gumuz sous le choc d’une nouvelle exaction en Ethiopie

Benishangul-Gumuz sous le choc d'une nouvelle exaction en Ethiopie

Dans la nuit de samedi à dimanche, une nouvelle exaction en Ethiopie a été très  violente. La province du Benishangul-Gumuz a été le théâtre du massacre ethnique de 34 civils. Ces attaques perpétrées contre des innocents se multiplient allègrement dans le pays.

Ces dernières semaines, la guerre civile qui ne cesse de s’amplifier. Elle occasionne une exaction en Ethiopie. Les autorités fédérales, sous la houlette du Premier ministre Abiy Ahmed, tentent de reconquérir la province du Tigré. Alors une offensive a été lancée contre le parti tigréen (TPLF). L’objectif est de reprendre à tout prix le contrôle de l’Etat sécessionniste.

Exaction en Ethiopie en continu

Depuis de nombreux mois maintenant, des civils sont tués dans des attaques dans la région. Pire encore, des raisons sont difficiles à identifier. Les pistes penchent tantôt sur des revendications territoriales, tantôt sur des tendances ethniques. Ceci essentiellement pour chaque exaction en Ethiopie.

Pour Aaron Masho, porte-parole de la commission éthiopienne des droits de l’homme, les crimes commis dans la province du Benishangul-Gumuz ne sont pas une première. Ils viennent s’ajouter à la longue liste des barbaries précédentes. Plus de 100 personnes y ont péri.

« C’est seulement la dernière attaque d’une longue série. Le mois dernier, des hommes armés ont tué 15 individus. Quelques semaines plus tôt, de nombreuses personnes ont perdu la vie et plus de 300 ont dû être déplacées », a déclaré Aaron Masho.

Vers une épuration ethnique

Selon les premières observations, il semblerait que les attaques soient le plus dirigées contre certaines communautés cibles. C’est-à-dire un massacre d’Éthiopiens appartenant à l’ethnie Amhara. Cette dernière, bien que numériquement faible, domine politiquement le pays.

« Quelques-uns des précédents incidents ces derniers mois ciblaient en particulier les membres de certaines ethnies », a indiqué Aaron Masho. Pour lui, ces attaques entrent parfois dans un schéma de violences ethniques, avec femmes et enfants faisant partie des victimes.

A ce rythme de violences continuelles, le conflit en Ethiopie pourrait devenir totalement incontrôlable. De plus, les violences en Ethiopie ont déjà causé des déplacements massifs des populations. Ils sont plus de 15 000 personnes à trouver refuge au Soudan voisin.

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