CEDEAO : Piraterie dans le golfe du Guinée, un casse-tête pour la sous-région

piraterie dans le golfe du guinée

La piraterie dans le golfe du Guinée constitue un casse-tête pour la sous région ouest africaine. Les attaques de pirates sur les eaux dans le golfe de Guinée n’en finissent pas. En effet Le Mozart, un navire turc a été attaqué ce samedi 23 janvier 2021 au large des côtes nigérianes par plusieurs hommes armés. Cette zone, devenue particulièrement dangereuse pour les navires, a enregistré au cours de l’année 2020, 130 attaques de pirates sur 135 dans le monde entier.

Ce triste événement vient conforter la mauvaise réputation que détient cette partie de l’océan atlantique. Et comme on pouvait s’y attendre, en session ordinaire ce samedi, les chefs d’états de la CEDEAO ont abordé les problèmes sécuritaires de la sous-région.

Piraterie dans le golfe du guinée, un incident déplorable

La piraterie dans le golfe du guinée a encore créé un incident déplorable. Au total, 15 marins sur 19 ont été enlevés et l’on déplore un mort d’après l’agence de presse étatique turque. Après le départ des assaillants, le navire a pu poursuivre sa route vers le Gabon avec trois des membres restants.

Les autorités turques ont aussitôt réagi par le biais de leur président Recep Tayyip Erdogan. D’après un communiqué de la Direction présidentielle des communications, le Président turc a eu une conversation téléphonique avec Furkan Yaren, le quatrième capitaine du navire détourné. Suivant de près cet incident, Erdogan a donné des instructions aux autorités pour porter secours aux membres de l’équipage du navire qui ont été enlevés, révèle le communiqué. Ceci exige une lutte contre la piraterie dans le golfe du guinée.

La CEDEAO face à la piraterie dans le golfe du guinée

Face aux défis à relever, la CEDEAO en collaboration avec la CEEAC, avait organisé un sommet en juin 2013 à Yaoundé (Cameroun). Ce sommet a débouché sur l’adoption d’une stratégie régionale de lutte contre la piraterie dans le golfe du Guinée, espace géographique dont font partie plusieurs pays couverts par l’UNOCA (Bureau Régional des Nations Unies pour l’Afrique Centrale).

Dans cette logique, le Centre Interrégional de Coordination pour la sécurité maritime dans le Golfe de Guinée CIC a été inauguré le 11 septembre 2014 à Yaoundé. C’était donc un pas important réalisé dans la mise en œuvre de ladite stratégie. Cette dernière intègre d’une part, le Mémorandum d’Entente entre la CEEAC, la CEDEAO et la CGG sur la sûreté et la sécurité dans l’espace maritime de l’Afrique de l’Ouest et du Centre. D’autre part, elle approuve le Code de conduite relatif à la prévention et la répression des actes de piraterie, des vols à main armée à l’encontre des navires et des activités maritimes illicites en Afrique du Centre et de l’Ouest.

Même si les efforts visant à enrayer le phénomène semblent insuffisants au vu de son avancé remarquable, il importe de souligner qu’il faille nécessairement renforcer la coopération internationale à tous les niveaux de décision. D’ailleurs, ce sera en session ordinaire par visioconférence, que les Chefs d’Etat de la CEDEAO, dont le président Faure Gnassingbé du Togo, se pencheront une fois encore sur le sujet. Ceci, afin de protéger notre environnement commun pour ainsi répondre aux défis et opportunités géostratégiques dans le domaine maritime en Afrique. La piraterie dans le golfe du guinée mérite une attention particulière.

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