Esclavage : voici les pays qui en ont énormément profité avec des bénéfices inimaginables

esclavage en Afrique

L’esclavage en Afrique a laissé de profondes séquelles jusqu’à présent. C’est à dire une catastrophe démographique. En trois siècles et demi, plus de 14 millions de captifs sont déportés vers les Amériques, auxquels on doit ajouter un tiers de personnes qui meurent sur les chemins de traite. L’esclavage en Afrique avait été orchestré par plusieurs pays forçant des milliers d’Africains à travailler dans les plantations en Amérique et dans d’autres parties du monde.

Avec le temps, la traite des esclaves elle-même et le commerce des biens produits par le travail des esclaves ont constitué la plus importante source de revenus pour les pays concernés. 5 (cinq) Etats aujourd’hui profitent des bénéfices de l’esclavage en Afrique, ce commerce honteux. Quels pays en ont le plus profité ?

L’esclavage en Afrique, un bénéfice pour les Etats Unis d’Amérique et la Grande-Bretagne

L’économie américaine a connu un boom grâce à la traite des esclaves. Les propriétaires d’esclaves du Haut Sud en ont d’immenses bénéfices, car ils étaient payés pour les personnes qu’ils vendaient. Ceux du Bas Sud en ont aussi profité, puisqu’ils forçaient les esclaves achetés à travailler dans les champs de coton et de cannes à sucre.

Les propriétaires de bateaux et de chemins de fer qui transportaient les esclaves, et les marchands qui fournissaient de la nourriture et des vêtements aux négriers se sont aussi bien servis. Au Nord, les capitalistes gagnaient de l’argent en investissant dans des banques qui supervisaient l’échange d’argent contre des personnes. L’on peut citer aussi l’industrie textile américaine du coton, qui profitait des esclaves contraints de cueillir le coton. À New York, des entreprises de Wall Street, dont New York Life, JPMorgan Chase et Lehman Brothers, ont fait fortune en investissant dans l’esclavage en Afrique.

En Grande-Bretagne, des profits ont été réalisés grâce à l’exportation de produits vers l’Afrique et à l’importation de produits d’esclavage comme le sucre, alors même que des ports comme Bristol, Glasgow et Liverpool étaient florissants. Les statistiques montrent qu’entre 1761 et 1808, les commerçants britanniques ont gagné jusqu’à 13 milliards de dollars en transportant 1 428 000 captifs africains à travers l’Atlantique et en les vendant comme esclaves.

La Royal Africa Company, par exemple, pouvait acheter un Africain esclave avec des marchandises d’une valeur de 5 dollars et le vendre aux Amériques pour 32 dollars. Les bénéfices tirés de la traite des esclaves ont servi à construire des banques comme Barclays et la Bank of London et à équiper des institutions comme All Souls College, à Oxford. De plus, l’esclavage a permis aux industries d’avoir accès aux matières premières. Ce qui est devenu nécessaire pour la révolution industrielle.

La France, le Portugal et les Pays-Bas ont su tirer leur épingle du jeu

Le commerce des esclaves a battu son plein dans certaines grandes villes portuaires françaises. L’on cite Nantes, Bordeaux, La Rochelle et Le Havre. Véritable tremplin pour ce business, un grand nombre d’Africains à Saint-Domingue (aujourd’hui Haïti) à la fin du XVIIIe siècle par le pays.

Les archives prouvent clairement que 1 381 000 d’Africains ont été embarqués sur les navires français pendant le commerce transatlantique. Parmi eux, 1 165 000 ont survécu au passage du milieu pour répondre aux conditions difficiles principalement dans les colonies françaises des Caraïbes. Environ 217 000 sont allés en Martinique et 73 000 en Guadeloupe, mais la majorité est allée à Saint-Domingue (Haïti), qui est devenue la colonie la plus rentable du Nouveau Monde au XVIIIe siècle.

Les Pays-Bas étaient aussi l’une des nations les plus riches du monde, tirant une grande partie de sa richesse de l’esclavage en Afrique. D’après un rapport, les activités économiques basées sur l’esclavage ont contribué à hauteur de 5,2 % au produit intérieur brut de la République néerlandaise en 1770. Ainsi, 19 % des importations et exportations néerlandaises étaient constituées de biens produits par des personnes réduites en esclavage dans l’Atlantique. Pour la province la plus prospère des Pays-Bas, la Hollande, le produit intérieur brut s’élevait à 10,36 %.

Selon l’Economie mondiale, le Portugal a commencé ses activités de commerce d’esclaves en Afrique vers 1445, après la découverte des îles du Cap-Vert, en face du Sénégal. En effet, l’achat d’esclaves se faisait avec les marchands africains en échange de sel, de tissu, de chevaux et de bibelots. Entre 1450 et 1600, environ 175 000 esclaves ont été amenés au Portugal et dans ses îles de l’Atlantique. Le Portugal a ensuite capturé des esclaves plus au sud, en Angola, au fur et à mesure que la traite des esclaves se développait.

À la fin du XVIe et au XVIIe siècle, lorsque le Portugal a amené des esclaves au Brésil et a supervisé la plupart des expéditions d’esclaves vers l’Amérique espagnole, la traite des esclaves est devenue plus rentable. Entre 1500 et 1870, sur les 9,4 millions d’esclaves expédiés vers les Amériques, environ 4,5 millions avaient été fournis par le Portugal.

Ce qui en a fait le plus grand trafiquant d’êtres humains en Europe. La croissance de l’économie sucrière dans la colonie portugaise du Brésil est due au travail des esclaves, tout comme l’exploitation de l’or, que les Portugais utilisaient pour payer les biens industrialisés tels que les textiles et les armes, pour ériger des bâtiments et des monuments royaux.

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