Tanzanie : le sort des réfugiés burundais inquiète les défenseurs des droits de l’homme

le sort des réfugiés burundais avant la fin de l’année inquiète les défenseurs des droits de l’homme

Le Burundi et la Tanzanie ont signé un accord à la fin du mois d’août 2020. Cet accord prévoit le retour des réfugiés burundais chez eux. Que ces derniers le veuillent ou non avant la fin de l’année. Mais, cet accord n’a pas reçu un écho favorable de la part de la coalition burundaise des défenseurs des droits humains vivant dans les camps de réfugiés

Selon une ONG burundaise, une cinquantaine d’entre eux ont été victimes de graves violations et 170 autres seraient portés disparus depuis 2015. Du coup, cette pression exercée sur les réfugiés est dénoncée.

La pression sur les réfugiés burundais dénoncée

Pour la coalition burundaise des défenseurs des droits humains vivant dans les camps de réfugiés, il faut qu’une enquete soit diligentée. En effet, elle tire la sonnette d’alarme et demande une enquête au Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme.

Cette coalition dit avoir contribué au récent rapport de Human Rights Watch. Or, ce rapport évoquait de nombreux cas de disparitions forcés, tortures et refoulements. L’ONG américaine disait avoir documenté des abus contre au moins 18 réfugiés depuis la fin 2019. L’ONG burundaise assure en avoir dénombré une cinquantaine.

La semaine dernière, la rapporteuse spéciale sur les réfugiés et les demandeurs d’asile en Afrique avait haussé le ton et dénoncé la pression croissante sur les réfugiés burundais par les autorités tanzaniennes pour obtenir leur départ forcé. Elle les avait appelés à mettre fin aux intimidations.

La situation des refugiés burundais inquiète les militants des droits de l’homme

La pression croissante sur les réfugiés burundais par les autorités tanzaniennes pour obtenir leur départ forcé soulève des inquiétudes. Raison pour laquelle les voix se sont levées pour dénoncer cette manière cavalière.

En effet, selon les faits, entre septembre 2017 et fin octobre 2019, près de 79 000 réfugiés avaient décidé de rentrer volontairement au Burundi. Ceci, en vertu d’un accord conclu entre les deux pays et le Haut-Commissariat pour les Réfugiés (HCR).

Environ 700 retours hebdomadaires ont eu lieu en moyenne alors que les deux pays comptaient sur un rythme de 2 000 retours par semaine. D’où le nouvel accord signé en août qui prévoit le départ volontaire ou forcé de tous les réfugiés burundais de Tanzanie. Ce qui inquiète aujourd’hui les militants des droits de l’homme.

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