Affaire des « écoutes »: trois ans de prison, dont un ferme pour Nicolas Sarkozy

Trois ans de prison pour Nicolas Sarkozy

Trois ans de prison pour Nicolas Sarkozy, ancien président français, dont un ferme. Ainsi en a décidé le tribunal correctionnel de Paris ce lundi. En effet, Nicolas Sarkozy a été condamné, pour corruption et trafic d’influence dans l’affaire dite des « écoutes ». L’ancien président français a annoncé qu’il comptait faire appel. 

Trois ans de prison pour Nicolas Sarkozy, c’est une première pour un président de la Ve République. Un sacré coup pour la figure politique qu’il représente. L’ancien chef de l’État Nicolas Sarkozy a été condamné, lundi 1er mars, à Paris.

Les fondements des trois ans de prison pour Nicolas Sarkozy

Corruption et trafic d’influence, tels sont les principaux chefs d’accusation contre l’ancien président français Nicolas Sarkozy

En effet, le tribunal correctionnel a estimé qu’un « pacte de corruption » avait été conclu entre l’ex-président, aujourd’hui âgé de 66 ans, Me Thierry Herzog et l’ancien haut magistrat Gilbert Azibert, tous deux également condamnés à trois ans de prison dont un ferme.

L’accusation s’est surtout fondée sur des échanges téléphoniques entre l’ancien chef de l’État et son avocat, Thierry Herzog, par le biais d’une ligne téléphonique enregistrée au nom de Paul Bismuth. Thierry Herzog a en outre reçu une interdiction d’exercer la profession d’avocat pour cinq ans.

Une affaire aux « Effets dévastateurs »

Le 8 décembre, le parquet national financier (PNF) avait estimé que l’image présidentielle avait été « abîmée » par cette affaire aux « effets dévastateurs ». Quatre ans d’emprisonnement dont deux fermes ont été requis contre Nicolas Sarkozy.

Selon le parquet, Nicolas Sarkozy était accusé d’avoir tenté d’obtenir en 2014, par le biais de Me Herzog, des informations secrètes auprès de Gilbert Azibert, alors haut magistrat, dans une procédure concernant la saisie de ses agendas en marge de l’affaire Bettencourt. Des informations qui devaient être délivrées par le magistrat en échange d’un coup de pouce pour un poste de prestige à Monaco

Devant le tribunal, ses avocats n’avaient fait valoir qu’in fine, Nicolas Sarkozy n’avait pas eu gain de cause devant la Cour de cassation et que Gilbert Azibert n’avait jamais eu de poste à Monaco. Selon la loi, il n’est cependant pas nécessaire que la contrepartie ait été obtenue, ni que l’influence soit réelle, pour caractériser les délits de corruption et de trafic d’influence.

Il faut rappeler qu’un deuxième procès l’attend le 17 mars, cette fois dans l’affaire Bygmalion, pour des soupçons de financement illégal de sa campagne en 2012

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