Comme annoncé, il y a plus d’un mois, le nouveau parti de Laurent Gbagbo est sur le point de voir le jour. Mais les tractations pour sa création font déjà grincer les dents. Et c’est Simone Gbagbo, qui la première, a fustigé la procédure à laquelle ses anciens alliés veulent l’associer.

C’est au cours de la journée du 07 septembre qu’à été publié un communiqué signé par Assoa Adou. Ce communiqué porte sur la nomination des membres de deux Commissions et d’un Groupe de réflexion élargi, dans le cadre des préparatifs du Congrès constitutif du nouvel instrument politique.

Indignation de Simone Gbagbo

Simone Gbagbo s’est dite « surprise » d’avoir vu son nom dans la liste du futur parti de Laurent Gbagbo, sans avoir « même été préalablement consultée ». Sur la liste publiée, un peu plus tôt dans la journée du 07 septembre, Simone Gbagbo a été cantonnée à un rôle secondaire, reléguée dans un « groupe de réflexion élargi » comprenant une centaine de personnes.

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L’ancienne première dame s’est dite « dubitative devant ces pratiques et manquements », mais aussi peu encline à s’associer à ce type d’initiative. « Car je mérite un minimum de respect et de considération », a-t-elle lancé. Difficile de dire si c’est le procédé qui la révolte ou si tout simplement elle ne veut plus s’associer aux partisans de Gbagbo.

Surtout quand elle ajoute : « j’observe que depuis le lancement de l’idée de création d’une nouvelle Organisation politique, au Palais de la Culture le 9 août 2021, mes anciens camarades de Parti utilisent des méthodes d’approche pour le moins surprenantes : aucune convocation de réunion, aucune consultation, des nominations que l’on découvre sur Internet ou dans la presse écrite ».

Bien qu’elle qualifie ses camarades de lutte d’« anciens camarades de Parti », ses griefs portés principalement contre la méthode de création du parti de Laurent Gbagbo laisse dubitatif sur ses réelles intentions.

Les oubliés du nouveau parti de Laurent Gbagbo

En dehors de Simone, une autre personnalité s’est dite indignée par la procédure de création du parti de Laurent Gbagbo. Il s’agit du Dr. David Mebra, membre-fondateur de la plateforme Ensemble pour la démocratie et la souveraineté (EDS), soutien de Gbagbo. Le président du Rassemblement populaire pour la patrie (R2P), parti membre de la plateforme EDS, regrette qu’aucun nom, d’aucun cadre de la plateforme ni des partis politiques alliés et des mouvements constituant le groupement ne figure dans ces commissions.

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Tout comme Simone Gbagbo, le Dr Mebra affirme n’avoir jamais « été approché, ni associé à d’éventuelles rencontres allant dans le cadre de la consolidation du nouvel instrument politique » de Gbagbo. Ceci bien que son parti le R2P se soit prononcer en faveur de l’unification appelée par le Président Gbagbo.

Mais lui espère que cet incident est simplement un oubli et interpelle les auteurs du « communiqué à prendre toutes les dispositions pour rattraper cette omission ».

Les tensions et guéguerres qui sont visibles autour de la création du nouveau parti de Laurent Gbagbo, expriment bien combien, l’échiquier politique ivoirien va être bouleversé dans les jours et mois à venir.

Esso A.