Prévu pour se tenir lundi et mardi prochain dans la capitale tchadienne, N’Djamena, le sommet du G5 Sahel (sommet de Ndjamena) ne verra plus la participation physique du président français. Selon l’Elysée, cette annulation est uniquement liée « à des raisons sanitaires ». De loin, c’est donc en visioconférence que le president français participera aux travaux du sommet des chefs d’Etat du G5 le lundi après-midi puis à la réunion plénière élargie aux partenaires internationaux le mardi matin.
En principe selon le programme préétabli, le président français devait arriver le lundi après-midi et passer une nuit sur place. Mercredi, l’Elysée revoyait le programme et ne tablait plus que sur un déplacement d’une journée. Finalement, c’est annulation du voyage qui a été décidé ce jeudi.
Des raisons uniquement sanitaires ?
Pour certains observateurs, il s’agit du boycott du sommet. Mais, l’Elysée assure que cette annulation est uniquement due aux raisons sanitaires.
« On ferme les frontières pour les Français, explique-t-on dans l’entourage du chef de l’Etat, donc le président s’est appliqué la même contrainte et l’a appliqué à ses ministres ». Ni Jean-Yves Le Drian, le chef de la diplomatie française, ni Florence Parly, la ministre des Armées ne seront donc présent physiquement à Ndjamena.
De son côté, l’Elysée assure que cette annulation est du « uniquement à des raisons sanitaires », et au regard « des derniers éléments épidémiologiques reçu sur la situation sur place », ajoute le palais présidentiel.
Une participation au sommet de Ndjamena en visioconférence
Le president français Emmanuel Macron participera tout de même en distanciel au sommet de Ndjamena à travers une visioconférence. Mais, pour plusieurs observateurs, contrairement à ce qui semblait se dessiner, il n’annoncera pas à cette occasion une diminution du contingent de Barkhane.
« La réflexion est toujours en cours avec nos partenaires », explique un conseiller du chef de l’Etat. «C’est à la lumière de ces discussions à la fois avec nos partenaires sahéliens, de leur degrés d’engagement et du degrés d’engagement de nos partenaires internationaux que le président prendra des décisions sur l’évolution de notre dispositif », a-t-il ajouté.
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