Les personnalités soupçonnées de corruption en Mauritanie ont été auditionnées ce mardi, 09 mars 2021. Les autorités soupçonnées de corruption sont aussi accusées de détournements de biens publics.
Auditions des personnalités soupçonnées de corruption en Mauritanie
Les personnalités qui ont fait fait l’objet d’auditions pour cause de corruption ont été épinglées dans un document. Celui-ci contient les résultats d’une étude menée par la commission d’enquête parlementaire l’année dernière.
Les autorités auditionnées ont été présentées au procureur de la République. Car, ledit document blâme la gestion de l’ancien président de la Mauritanie Aziz durant sa décennie au pouvoir de 2008 à 2019.
Procès verbaux des personnalités soupçonnées de corruption en Mauritanie
En effet, le document présenté au procureur de la République nomme 14 membres, tous issus des différents gouvernements du président Aziz. Parmi eux, il entre autres premiers ministres. Ces deniers sont donc attendues pour auditions.
Le procureur de Nouakchott ouest s’est penché sur les procès-verbaux des enquêteurs de la police de lutte et de répression des crimes économiques. En effet, c’est sur la base des conclusions du rapport de la commission d’enquête parlementaire qui a auditionné plus de 300 personnes entre janvier et juillet 2020 que les policiers ont mené des investigations.
Dérapages de corruption en Mauritanie
Selon les confrères de RFI, le rapport a révélé un ensemble de dérapages en matière de gestion de 7 secteurs dont les transports, le foncier, l’énergie et les infrastructures routières et aéroportuaires.
La même source renseigne que sur les cas de mauvaise gestion révélés par le rapport, les personnes interrogées, dont des anciens ministres et premiers ministres mais aussi des directeurs des grandes sociétés publiques, ont mis en cause la responsabilité de l’ancien chef de l’exécutif, Mohamed Ould Abdel Aziz.
Selon ce dernier, il s’agit d’une campagne de harcèlement et de diabolisation. Il a ainsi rejeté ces accusations plusieurs fois dans des conférences de presse. Cependant l’ex président, qui brandit son immunité d’ancien chef de l’État, n’a jamais voulu répondre aux questions des enquêteurs, ni à celles du parlement ou celles de la police économique.
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