Coup d’État en Birmanie: la pression internationale s’accentue sur la junte

Coup d'État en Birmanie: la pression internationale s’accentue sur la junte

Depuis le coup d’État en Birmanie en date du 1er févier, les manifestations n’ont pas cessé. La répression policière est sans commune mesure avec à la clé trois manifestants tués ainsi qu’un homme qui patrouillait dans son quartier, à Rangoun. La pression internationale s’accentue sur les militaires responsables du coup d’État en Birmanie. L’Union européenne et les États-Unis viennent d’adopter de nouvelles sanctions contre la junte birmane

Face à cette situation, les ministres des Affaires étrangères du G7 et le chef de la diplomatie européenne ont «fermement » condamné ce mardi 23 février, les violences perpétrées par les forces de sécurité birmanes contre les manifestants opposés au coup d’État militaire, les appelant à « la plus grande retenue ». Les tensions sont donc palpables depuis le coup d’état en Birmanie.

Les condamnations et sanctions du G7 et de l’UE

« L’utilisation de balles réelles contre des personnes non armées est inacceptable », ont déclaré ce mardi dans un communiqué les ministres des Affaires étrangères du G7, les sept plus grandes puissances de la planète, également signé par l’Union européenne. Ils ont également déclaré que l’armée devra « rendre des comptes ». Les pays du G7 ont exigé un « accès humanitaire complet » aux personnes les plus vulnérables et appellent une fois encore à la libération « immédiate et inconditionnelle » de la dirigeante Aung San Suu Kyi et du président birman, Win Myint.

De leurs côtés, les ministres des Affaires étrangères de l’UE ont eux aussi réclamé la restauration d’un gouvernement civil et la libération de prisonniers dont l’ex-dirigeante Aung San Suu Kyi. Ils ont par ailleurs décidé « des sanctions ciblées contre les intérêts économiques et financiers des militaires » a déclaré le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell.

«Toute aide financière directe (…) aux programmes de réforme du gouvernement est suspendue », a indiqué Josep Borrell

Sanctions américaines après le coup d’état en Birmanie

Pour ce qui les concerne, les États-Unis ont annoncé des sanctions contre deux leaders de la junte militaire birmane qui a renversé le gouvernement civil d’Aung San Suu Kyi, le général Maung Maung Kyaw, à la tête de l’armée de l’air, et le lieutenant-général Moe Myint Tun.

Comme sanction économique et financières, les États Unis annoncent le gel des biens et avoirs de ces deux leaders. Plusieurs mesures presque identiques avaient déjà été annoncées par Washington il y a dix jours. Ces mesures visaient plusieurs leaders de la junte au pouvoir, dont son chef, le général Min Aung Hlaing.

A en croire le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, ces sanctions sont susceptibles d’être renforcées. Il déclare à cet effet ceci. « Nous n’hésiterons pas à prendre de nouvelles mesures contre ceux qui commettent des actes de violence et répriment la volonté du peuple. Nous ne faiblirons pas dans notre soutien au peuple birman ».

Il faut préciser que ce mardi 23 février des milliers de manifestants étaient encore dans les rues du pays