La réorganisation promise par le président burkinabè Kaboré semble se poursuivre au Burkina-Faso. Après les mutations dans l’armée, c’est au tour du premier ministre Christophe Dabire de présenter sa démission. Entrainant ainsi celle de tout son gouvernement.

Face à la colère de la population, exacerbée par le drame d’Inata, le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré, avait fait des promesses. Notamment, celle de reconstituer une équipe gouvernementale plus soudée. L’acte est donc jointe à la parole avec cette démission de M. Christophe Joseph Marie Dabire.

Christophe Dabire quitte le navire

C’est par un décret présidentiel rendu public, mercredi 8 décembre au soir, que la démission du premier ministre Christophe Dabire est annoncée. Le décret précise que le premier ministre a présenté une lettre de démission. Aussi le président Kaboré a mis fin à ses fonctions de Premier ministre.

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La démission du Premier ministre entraine automatiquement celle de son gouvernement, conformément à la loi nationale. Mais, en attendant la formation d’un nouveau gouvernement, le président a chargé l’équipe sortante de « l’expédition des affaires courantes des départements ministériels », précise le décret.

Ancien fonctionnaire de l’Uemoa, M. Christophe Dabire a occupé le poste de premier ministre depuis janvier 2019. Après l’annonce, l’ex Premier ministre a appelé sur sa page Facebook, les burkinabè à « soutenir le président du Faso et le nouvel exécutif qui sera mis en place ».

Réactions du président Kaboré face à l’insécurité grandissante

Bien qu’aucune explication supplémentaire n’ait été donné sur l’arrêt des fonctions de Christophe Dabire, force est de constater qu’il s’inscrit sur une longue liste de chamboulements. En effet, après l’attaque d’Inata le 14 novembre, le président Kaboré avait exprimé « la nécessité de constituer, au plan gouvernemental, une équipe resserrée et plus soudée ».

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Le mécontentement suscité par cette attaque meurtrière, avait conduit à des réaménagements au sein de l’armée qui visiblement comportait de grandes défaillances dans son organisation. De plus le rapport d’enquête produite par la grande muette, au sujet de cette attaque, avait été rejeté par le président. Pour ses zones d’ombres.

C’est donc une volonté affichée du président Kaboré d’apporter une réponse efficace à la menace djihadiste. Et elle passe par le renouvellement d’une équipe qui n’arrive pas opposer un programme efficace à la crise sécuritaire. La tâche s’annonce donc ardue à l’équipe qui remplacera celle qui était conduite par Christophe Dabire.

Esso A.