Le dialogue avec Tshisekedi est au centre des souhaits du camp Joseph Kabila. Cependant, suite à la crise avec son partenaire FCC, le président Félix Tshisekedi a entamé depuis le début de la semaine dernière des consultations. Il s’agit pour le président actuel de trouver une nouvelle majorité. Les consultations vont bon train et certains ténors du FCC ont accepté rejoindre le président pour une union sacrée de la nation. Cette situation crée la panique au sein du FCC. Ce qui pousse la coalition de l’ex-président Joseph Kabila, à se réunir à Kinshasa.

Il s’agit de chercher des stratégies pour ne pas être victime des mesures prises par le président Felix Tshisekedi. De cette réunion, il ressort la volonté du FCC à poursuivre le dialogue avec Tshisekedi et l’accord de partage du pouvoir. Mais, uniquement à certaines conditions. Le FCC de Joseph Kabila a, ainsi, dénoncé le débauchage de ses membres par le président Félix Tshisekedi.

Un dialogue avec Tshisekedi bien encadré

Lors de cette réunion, la famille politique de Joseph Kabila a tout d’abord rejeté en bloc les allégations lui faisant porter la responsabilité « d’un blocage supposé du pays ». C’est par la voix du coordonnateur de la plateforme, Néhémie Mwilanya, les lieutenants de l’ancien chef d’État qu’ils ont tenu à le préciser.

« Le FCC, qui est en coalition avec le Cach, famille politique du chef de l’État, porte à la connaissance de l’opinion publique, que ce dernier n’a pas formellement fait part à son partenaire de ses intentions, ni sur l’initiative des consultations en cours, encore moins sur le sort réservé à l’accord de coalition. », a indiqué M. Néhémie Mwilanya.

Pour le FCC, sa position face aux consultations est sans ambiguïté. « Le FCC reste ouvert au dialogue avec Tshisekedi (Ndlr), le chef de l’État », a-t-il souligné. « Mais, plutôt dans le cadre des structures et mécanismes prévus par l’accord de coalition. », a-t-il martelé.

Le FCC de Joseph Kabila dénonce la récupération de ses membres

Les consultations initiées par Tshisekedi lui a permis d’ores et déjà de pouvoir compter sur certains membres du FCC ou pro Kabila. Cette situation est dénoncée par le FCC qui interprète l’attitude du président comme visant à déstabiliser le FCC.

C’est ainsi que les partisans de Kabila disent refuser le débauchage de leurs membres. « Le FCC ne peut cautionner aucune démarche tendant à la recomposition de la majorité parlementaire, en pleine législature, sur fond de la corruption des élus d’un partenaire », a souligné le porte-parole.

Le FCC s’est également prononcé sur la menace répétée par le camp présidentiel d’une dissolution de l’Assemblée nationale. Il a rappelé au président que cette mesure ne peut être le fruit de sa seule initiative. Ceci, en l’absence d’une crise persistante entre le gouvernement et l’Assemblée nationale. L’alternative à cette démarche, selon le FCC, est d’organiser des élections générales anticipées à tous les niveaux, y compris la présidentielle.

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