Sécurité : le peuple malien attaché à l’exercice de la liberté d’Etat souverain

Sécurité , le peuple malien attaché à l’exercice de la liberté d’Etat souverain

Face à la pression internationale destinée à orienter son choix, le Mali ne semble pas plier. Que ce soit à la tribune de l’ONU où dans les rues, le peuple malien crie fort son droit d’exercer sa liberté d’Etat souverain. Le vin semble tirer mais pas pour Florence Parly qui continue par brandir des menaces.

De retour de New York, le premier ministre malien Choguel Maïga, a eu droit à un accueil triomphal de la population malienne. Dans les rues, cette dernière a tenu à apporter son soutien à ses dirigeants dans le bras de fer qui l’oppose à la communauté internationale, notamment la France.

Le peuple malien uni contre l’adversité

Contrairement à la ministre française des Armées Florence Parly, qui a qualifié de choquants les propos du premier ministre malien à la tribune de l’ONU, le peuple malien a célébré son dirigeant. L’accueil triomphal qui lui a été réservé à son retour au Mali, en est la preuve. Des scènes de liesse et des banderoles avec les inscriptions « le Mali s’assume », « courage à la transition » ou « le peuple vous accompagne » ont accompagné le cortège du premier ministre.

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Après sa rencontre avec le président de la transition, Assimi Goïta, Choguel Maïga a rappelé la volonté du Mali d’exercer sa liberté d’État souverain sur les questions de défense et de sécurité. Il a ajouté que le peuple malien a un désir de paix, une soif de justice, une soif de réformes. Mais, a-t-il, rassuré qu’il n’existe pas dans son pays un sentiment anti-MINUSMA ni anti-Français.

Choguel Maïga a posé le constat selon lequel le Mali apparaît sur-militarisé mais paradoxalement vulnérable face au terrorisme. Il estime que cela mérite réflexion et au-delà exige une analyse claire et partagée. Mais pourra-t-il faire fi des pressions de la France qui semble déterminée à faire pleuvoir le déluge sur le Mali au cas où ce pays se tournait vers les russes ? Les nouveaux dirigeants maliens semblent déterminés à résister au dictat de l’ancien colonisateur.

La France refuse de lâcher prise

La France est toujours vent debout contre la volonté du peuple malien de se tourner vers d’autres partenaires. Bien qu’à la tribune des Nations Unies, Choguel Maïga n’ait pas fait allusion à la société Wagner. La ministre française des armées continue de menacer que son pays couperait ses relations avec le Mali en cas d’un partenariat avec Wagner. Aujourd’hui 29 septembre, le ton a encore été grave devant le Sénat français.

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Répondant aux sénateurs, madame Parly a menacé que « le Mali s’isolera et perdra le soutien de la communauté internationale qui est pourtant très engagée ». Elle prévient qu’il n’est pas possible pour la France « de cohabiter avec des mercenaires ». Le ton impérial qui teinte les avertissements de la ministre française quand elle déclare qu’elle a eu « l’occasion de dire très clairement et très directement au ministre malien ce que la France pensait de Wagner et des mercenaires en général » peuvent soulever des inquiétudes.

La volonté du peuple malien de décider librement de leurs collaborations pourra t’elle s’accomplir face à l’intransigeance de la France ? Ce pays use de toutes les manœuvres possibles pour rallier à sa cause tous les autres pays contre le Mali, même des pays africains. Dans ce face à face, le Mali se retrouve vraiment isolé et difficile de dire si sa volonté la dernière à s’appliquer. Toutefois le premier ministre malien a promis que rien ne saura les dévier de leur devoir envers la population avec comme objectifs ultimes la paix, la sécurité, la réconciliation, la bonne gouvernance, les réformes et les élections.