Réunis en session extraordinaire ce dimanche 9 janvier, les chefs d’Etats de la Cedeao ont adopté de nouvelles sanctions contre le Mali. La proposition des autorités de la transition de prolonger la transition de cinq ans a vraiment du mal à passer.
La situation malienne est au cœur des préoccupations dans la sous-région ouest-africaine. En témoigne la rencontre des chefs d’État de l’Union monétaire ouest-africaine (Uemoa), qui a précédé le sommet extraordinaire de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Les membres de l’UEMOA, faisant partie de la Cedeao, les deux organisations ont adopté une fermeté envers les autorités maliennes de transition.
Adoption de nouvelles sanctions contre le Mali
La rencontre de la Cedeao de ce dimanche constitue la huitième de ces chefs d’Etats à propos du Mali. Et le ton ne s’est pas adoucit. En effet, face à l’incapacité des autorités locales à respecter l’échéance de février 2022 pour des élections, la Cedeao a décidé de l’adoption de nouvelles sanctions contre le Mali.
Et selon un haut responsable qui s’est confié à l’AFP, ces sanctions « très dures » sont comparables à celles prises après le putsch d’août 2020. Le communiqué de la Cedeao sanctionnant la session, fait état du gel des avoirs du Mali à la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), le rappel les ambassadeurs des pays membres au Mali.
S’ajoutent à la liste des nouvelles sanctions contre le Mali, la fermeture des frontières entre le Mali et les États membres de l’organisation, la coupure des aides financières, ainsi que la suspension des transactions avec Bamako, à l’exception des produits médicaux et de première nécessité.
Mésententes entre les autorités maliennes et la Cedeao
Dans son communiqué, la Cedeao a expliqué que « ces sanctions seront appliquées immédiatement. Elles seront progressivement levées uniquement après l’obtention d’un chronogramme satisfaisant soit finalisé ». Les chefs d’Etats ont regretté « le manque de volonté politique des autorités de transition, qui a conduit à l’absence de progrès tangible dans la préparation aux élections ».
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Une interprétation qui tranche avec la démarche de conciliation des autorités maliennes qui ont envoyé deux émissaires auprès de la Cedeao, le samedi 8 janvier. L’un d’eux, le ministre des Affaires étrangères Abdoulaye Diop, a indiqué qu’ils ont présenté « une nouvelle proposition » de calendrier au président en exercice de l’organisation. Une volonté de « maintenir le dialogue et une bonne coopération avec la Cédéao ».
Mais les chefs d’Etats ont trouvé ce nouveau chronogramme (4 ans), « inacceptable ». Cette fermeté a été aussi adoptée par l’UEMOA, réuni en prélude à la rencontre de la Cedeao aboutissant aux nouvelles sanctions contre le Mali. Les organisations sous-régionales s’unissent donc pour s’opposer aux ambitions des nouvelles autorités maliennes.
Esso A.