Visée par une pétition, Jeanine Mabunda, présidente de l’Assemblée Nationale RDC, véritable bras droit de Joseph Kabila, a été destituée. La volonté du président Felix Tshisekedi de se donner une nouvelle majorité se concrétise.  C’était hier ce jeudi 10 décembre que les députés ont procédé à ce vote. Cette destitution de la présidente de l’Assemblée Nationale RDC, Jeanine Mabunda, constitue une nouvelle phase dans le bras de fer opposant Félix Tshisekedi et son allié Joseph Kabila

Malgré le nombre très important des soutiens de Joseph Kabila, cette bataille a tourné en faveur de l’actuel président.

Joseph Kabila perd une bataille importante

D’après plusieurs sources, c’est avec assurance et courage que les pro Kabila se sont rendus à l’Assemblée nationale. D’ailleurs, ils étaient plus nombreux que lors de la plénière. Il urge donc de rappeler que la manière dont s’est faite la mise en place du bureau provisoire a été critiquée par le camp Kabila. Jusqu’à la veille, des sources bien renseignées informent que ce n’est qu’après une longue hésitation, qu’ils ont décidé de livrer cette bataille des urnes. Ce qui leur a été finalement fatale. A vrai dire, ils espéraient qu’avec ce vote démontrer que la majorité parlementaire était encore entre leurs mains.

La présidente de l’Assemblée nationale RDC, Jeanine Mabunda, a fait le déplacement du palais du peuple. Elle comme ses autres collègues du bureau ont présenté leurs moyens de défense pour tenter d’inverser la dynamique. Mais le vote leur a été défavorable. Joseph Kabila perd une bataille importante. Ce qui donne raison à Félix Tshisekedi qui affirmait que la majorité d’alors s’est effritée.

Destitution de la présidente de l’Assemblée Nationale RDC, une victoire de Felix Tshisekedi

Souvent accusé de débauchage de députés par la corruption, le camp Tshisekedi salue cette victoire et dément toute idée de corruption. C’est dans cette optique que le député UDPS Paul Tshilumbu, très satisfait répond à ceux qui disent que l’argent a circulé

« C’est le maître corrupteur qui crie à la corruption. Dans ce pays, nous savons comment le système Kabila a fonctionné : la corruption, les intimidations, les violations des droits de l’homme […) », a-t-il indiqué. « Tous, nous sommes conscients de la misère de notre peuple et nous nous sommes dits que cette occasion nous ne pouvions pas la rater parce qu’elle est très importante pour la relation de notre pays », a ensuite signifié Paul Tshilumbu

Le chef de l’État a un autre argument pour justifier sa décision de désigner bientôt un informateur pour identifier plus clairement une nouvelle coalition majoritaire à l’Assemblée nationale RDC.

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